Anti-GAFA

Présidentielles US: Elizabeth Warren veut démanteler Facebook, Google & co.

Candidate aux primaires démocrates, la sénatrice Elizabeth Warren promet que si elle devient présidente des Etats-Unis, elle prendra des mesures pour démanteler les géants de la tech afin de promouvoir une plus grande concurrence et favoriser l'innovation.

(Source: Elizabeth Warren/CC BY 2.0)
(Source: Elizabeth Warren/CC BY 2.0)

Les géants de la tech se sont trouvés une adversaire féroce en la personne d’Elizabeth Warren, candidate aux primaires démocrates. La sénatrice américaine a déclaré sans ciller: «Il est temps de démanteler nos plus grandes entreprises tech». Les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) sont la cible d’Elizabeth Warren, qu’elle accuse d’avoir trop de pouvoir. Dans un post publié sur Medium, la candidate démocrate estime que ces compagnies ont «écrasé la concurrence, utilisé nos renseignements personnels à des fins lucratives, [...] nui aux petites entreprises et étouffé l'innovation.» La faute à la faiblesse de l'application des règles antitrust, estime la sénatrice. Si elle est élue à la Maison Blanche, Elizabeth Warren promet ainsi d'apporter d'importants changements structurels au secteur de la technologie afin de promouvoir une plus grande concurrence favorisant l'innovation.

La candidate aux primaires démocrates entend rétablir la concurrence sur le secteur tech US en nommant des organismes de réglementation déterminés à stopper les fusions illégales et anticoncurrentielles dans le secteur de la tech. Elizabeth Warren projette aussi de faire adopter une loi qui exige que les grandes plateformes technologiques soient désignées comme «plateformes utilitaires» et «séparées de tout participant». En tant que services publics, ces plateformes ne seraient pas autorisées à transférer ou à partager des données avec des tiers.

Google et Facebook sont-ils des plateformes?

La position d’Elizabeth Warren concernant le secteur tech fait écho à de nombreuses critiques à l’heure où le web, qui fête ses 30 ans, a évolué pour être dominé par les plateformes d’une poignée de géants. Mais doit-on encore parler de plateforme? L’analyste Ben Thompson en doute. Sur son blog, il se souvient que Bill Gates avait déclaré que Facebook n’est pas à proprement parler une plateforme, car «une plateforme, c'est quand la valeur économique de tous ceux qui l'utilisent dépasse la valeur de l'entreprise qui l’a crée». Selon cette définition, Google et Facebook ne correspondent en rien à des plateformes mais sont de purs agrégateurs, qui se placent en intermédiaire et contrôlent entièrement la relation entre fournisseurs tiers et utilisateurs finaux.

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