Les nouveaux fondamentaux: sécurité, cloud et analyse de données
Une majorité des prestataires IT romands juge que le cloud, l’analyse de données et surtout la sécurité influenceront l’informatique des entreprises. Les technologies émergentes comme l’IA, la blockchain ou les objets connectés sont beaucoup moins cités.
De l’avis des fournisseurs romands, trois domaines technologiques devraient dicter l’agenda IT des entreprises de la région en 2019: la sécurité, le cloud et l’analyse de données. Le caractère transverse de ces thèmes expliquent le fait qu’ils soient ci souvent mentionnés: de l’infrastructure aux applications, de la relation client à la production, difficile en effet de trouver un projet IT qui ne recourrait pas au cloud, n’exploiterait pas de données et ne présenterait pas d’enjeu sécuritaire.
L’importance de la sécurité dans les agendas IT est aussi liée à l’augmentation des menaces et de la publicité qui est donnée aux incidents. A cela s’ajoute l’enjeu de la protection des données, tant pour des raisons règlementaires et d’amendes, que pour les dégâts d’image que risque une entreprise se faisant dérober des données de sa clientèle.
Sans surprise, le cloud est lui aussi cité par plus d’un un fournisseur IT sur deux. S’il conduit à un mode de consommation direct court-circuitant certaines activités, il crée aussi une nouvelle demande de services d’accompagnement et d’intégration. D’autant plus que les entreprises tendent de plus en plus à recourir à des environnements hybrides et multi-cloud. La migration ou le redéveloppement des applications critiques dans le cloud explique d’autre part le fait qu’un tiers des fournisseurs mentionne les nouvelles architectures logicielles basées sur des microservices, containers, et autres API.
L’analyse de données est également considérée comme importante par une grande part des prestataires IT présents en Suisse romande, même si cette proportion a diminué en un an (41% en 2018, contre 54% en 2017). Etroitement lié à l’analytics, le domaine de l’intelligence artificielle récolte lui aussi moins de suffrages que l’an dernier (-11%). Sans doute le signe, qu’après l’engouement, les cas d’usage se révèlent moins fréquents qu’on le pensait ou que les données d’entraînement manquent. Avec 19% de mentions, soit deux fois moins qu’en 2017, c’est toutefois l’internet des objets qui subit le déclin le plus prononcé.
En résumé, les fournisseurs IT romands plébiscitent les fondamentaux, et s’enthousiasment moins pour les technologies émergentes.