Proche de la faillite, Atos confie la direction à son CFO
Le CFO d’Atos est promu CEO, dans un contexte toujours plus tendu pour le groupe IT français, qui est amené à rapidement renégocier sa dette de 5 milliards d’euros avec les banques.
Atos a communiqué un nouveau changement de direction. Un peu plus de trois mois après la nomination d’Yves Bernaert à sa tête, le groupe IT français fait savoir que ce poste a été confié à son actuel CFO, Paul Saleh, en poste depuis août 2023. Il est lui-même remplacé par Jacques-François de Prest.
Atos se veut rassurant, expliquant que ses différentes activités «atteindront leurs objectifs financiers 2023 pour l’année en termes de chiffre d’affaires et de marge opérationnelle». Le groupe reste toutefois très endetté. Dans un récent point de marché, Atos indique bénéficier d’un «prêt à terme A (term loan) de 1,5 milliard d’euros, arrivant à échéance en janvier 2025». S’y ajoutent différents emprunts, portant le montant total de la dette à 5 milliards d’euros, en fait 2,3 milliards d’euros net, après prise en compte de la trésorerie, précise le quotidien Le Monde. Qui ajoute qu’Atos n’est pas à même d'éponger sa dette et devra donc la renégocier avec ses vingt-deux banques. «Il y a urgence, car certaines lignes de financement doivent être renégociées avant le 24 janvier», indique Le Figaro.
Les difficultés d’Atos ont conduit le groupe à prendre différentes mesures ces derniers mois. Les activités d'infogérance d’Atos, branche historique du groupe IT français, devaient être cédées au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Or, selon Les Echos, cette cession serait aujourd'hui «sérieusement compromise». Atos peine en outre à céder sa division Big Data and Security (BDS). Des négociations restent toutefois en cours avec Airbus.
