Frontier est le premier supercalculateur à atteindre l’exaflop
La barre de l’exaflop est franchie pour la première fois par Frontier, le nouveau supercalculateur du Laboratoire National d'Oak Ridge, aux Etats-Unis.
Le superordinateur le plus puissant du monde est à nouveau américain. Frontier, du Laboratoire National d'Oak Ridge, occupe désormais la tête du classement des supercalculateurs. Il est plus de deux fois plus performant que son dauphin Fugaku (Japon), avec des performances de 1,1 exaflop.
Frontier présente une performance maximale théorique de 2 exaflops. «Frontier ouvre une nouvelle ère de calcul exascale pour résoudre les plus grands défis scientifiques du monde», précise Thomas Zacharia, directeur du Laboratoire National d'Oak Ridge. Reposant sur la plateforme Cray EX (fabricant racheté par HPE en 2019), Frontier est constitué de 74 armoires et tournent sur des processeurs AMD ( 8’730’112 cœurs au total).
La course aux exaflops se déroule aussi en matière d’architectures de calcul haute performance (HPC) dédiés spécifiquement au traitement de l’IA. Nvidia a récemment communiqué que plus de fabricants font appel à sa puce Grace, un CPU pour datacenter taillé pour le traitement des grands modèles d’intelligence artificielle. Le Los Alamos National Laboratory a fait savoir que Venado, son système de nouvelle génération, sera le premier aux Etats-Unis à être équipé de ce processeur. Ce dernier sera aussi au cœur d’Alps, du prochain superordinateur du Centre suisse de calcul scientifique (CSCS), à Lugano. Selon le CSCS, Alps sera en mesure d'entraîner GPT-3, l'un des plus grands modèles de traitement du langage naturel au monde, en seulement deux jours. Soit 7 fois plus vite que le supercalculateur Selene de 2,8 exaflops de Nvidia.
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