Cyberattaque

Telegram subit une attaque DDoS d’ampleur étatique à Hong Kong

Telegram a fait face à une importante attaque en déni de service distribué (DDoS) en Chine, alors que d’importantes manifestations ont lieu à Hong Kong pour lutter contre un projet de loi qui inquiète les habitants.

(Source: Timon Studler / Unsplash.com)
(Source: Timon Studler / Unsplash.com)

La plate-forme de messagerie cryptée Telegram a déclaré sur Twitter avoir été victime d'une puissante cyberattaque par déni de service distribuée (DDoS) mercredi 12 juin lors de manifestations à Hong Kong. L’application d’origine russe figure parmi les outils utilisés par les contestataires pour échapper à la surveillance en ligne du gouvernement chinois et coordonner leurs actions.

Ces requêtes provenaient principalement de Chine selon Pavel Dourov, cofondateur de Telegram et qui lie l’attaque à la situation à Hong Kong dans une réponse à un internaute. Le patron de Telegram a également souligné que la force de frappe déployée est d’envergure étatique.

«Les adresses IP proviennent principalement de Chine. Historiquement, tous les DDoS d’envergure étatique (200-400 Gb/s de requêtes inutiles) ont coïncidé avec des manifestations à Hong Kong (organisées via @telegram). Ici, ce n'était pas une exception».

Selon Telegram, les «choses se sont stabilisées» environ une heure après avoir annoncé l’attaque sur Twitter. Geng Shuang, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a nié les allégations de cyberattaque, soulignant que la Chine est souvent «victime d'attaques extérieures». Pour rappel, des milliers de Hongkongais sont descendus dans la rue pour dénoncer un projet de loi gouvernemental visant à autoriser les extraditions vers la Chine continentale. Une mesure qui remettrait en cause le statut de territoire semi-autonome de Hong Kong accordé par Pékin jusqu’à au moins 2047.

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