Verrouillage excessif de l’accès à internet dans le Jura ?

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par bettina.tschumi@ictjournal.ch
On se souvient de l’affaire du «pornogate jurassien» qui a défrayé la chronique au cours du mois de mars: la révélation d’une trentaine de fonctionnaires surpris à consulter longuement des sites pornographiques depuis leur place de travail avait même abouti à la démission de l’un d’entre eux. Sensibilisé par cet incident embarrassant, le Service informatique cantonal aurait-il «serré la vis» de façon excessive aux employés du canton du Jura, comme semblait le dire un récent article du Quotidien jurassien ? Comment le tri est-il effectué entre sites autorisés ou bloqués ? Le Service informatique se base en fait sur une liste de près d’un million de sites, dressée par des bénévoles de l’Université de Toulouse. Les adresses url non professionnelles y sont classées dans une quarantaine de catégories allant des blogs aux sites dits «pour adultes» (90% du total). L’intérêt de se référer à cette liste réside essentiellement dans la langue utilisée, qui est aussi celle des internautes de l’Etat jurassien. Le Service cantonal ne se contente toutefois pas de bloquer toutes les adresses listées par l’Université de Toulouse, mais décide de ce qui est admissible ou non. Comme dans d’autres services informatiques cantonaux, le but n’est pas d’interdire par principe mais de veiller à ce que les directives existantes soient appliquées.

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