La licorne romande Nexthink passe en mains américaines

Le spécialiste de l’expérience employé Nexthink, fondé à Lausanne, annonce la cession de la majorité de son capital au fonds d’investissement technologique américain Vista Equity Partners. L’opération valorise la scale-up romande à environ 3 milliards de dollars, selon le communiqué. La transaction devrait être finalisée au premier trimestre 2026, sous réserve des conditions de clôture habituelles.

Fondée en 2004 à l’EPFL, Nexthink est aujourd’hui co‑établie à Lausanne et à Boston, et dispose de 9 bureaux dans le monde. Elle emploie plus de 1000 collaborateurs, et son logiciel d’analyse en temps réel des environnements de travail numériques équipe plus de 25 millions d’employés à l’échelle mondiale. Pedro Bados continuera à diriger la scale-up romande avec son équipe de direction actuelle. Le CEO et cofondateur de Nexthink souligne l’apport stratégique du nouveau propriétaire: «Leur réseau et leur expertise sont précieux pour accompagner notre prochaine phase de croissance.» 

Une licorne depuis plus de 4 ans 

Issue de recherches en intelligence artificielle menées à l’EPFL, Nexthink s’est d’abord concentrée sur la surveillance des postes de travail et la résolution proactive de problèmes IT. La société a ensuite recentré son offre autour de l’expérience numérique des collaborateurs (EX), un positionnement renforcé par l’essor du télétravail durant la pandémie. L’éditeur romand est entré dans le cercle fermé des licornes suisses en février 2021, suite à une levée de fonds de 180 millions de dollars. 

La plateforme cloud native de Nexthink permet d’analyser en continu des milliards de signaux en temps réel, issus des terminaux, applications et réseaux des entreprises. Nexthink met aujourd'hui en avant des fonctionnalités d’intelligence artificielle générative et agentique, censées aider les équipes IT à anticiper les besoins, résoudre rapidement les incidents et automatiser les améliorations.