Collisions de particules

L’HEPIA devient la seule école suisse partenaire technique de l'expérience ATLAS du CERN

L’HEPIA est désormais reconnue comme «Technical Associate Institute» au sein d’ATLAS, l’une des plus vastes expériences scientifiques menées au CERN. Ce partenariat vient renforcer les liens entre la haute école genevoise et le laboratoire européen, autour de projets conjuguant informatique, électronique et physique des particules.

L'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) est situé près de Genève. (Source: CERN)
L'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) est situé près de Genève. (Source: CERN)

Un accord de collaboration a été signé entre la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève (HEPIA) et le CERN. Selon un communiqué de la haute école, ce partenariat lui confère le statut de «Technical Associate Institute» dans le cadre d’ATLAS, l’une des expériences phares du Grand collisionneur de hadrons (LHC) du centre de recherche situé aux portes de Genève. L’HEPIA précise devenir ainsi le 17ème institut technique associé à cette collaboration et la seule école suisse à y être représentée avec ce statut.

Déposée fin 2024, la candidature de l’HEPIA a été validée à l’unanimité par les 177 institutions issues de 40 pays qui participent à l'expérience ATLAS. En tant qu'institut associé, la haute école genevoise n'apporte pas de contribution financière directe mais met à disposition son expertise technique, notamment dans l’accélération d’algorithmes sur circuits numériques programmables et l’intégration de ces dispositifs dans des environnements de calcul standards.

Quentin Berthet, professeur HES assistant au sein du groupe Communicating, Reconfigurable, Embedded Systems (CoRES), se félicite de ce rapprochement: «Nous nous réjouissons de formaliser une relation établie depuis plusieurs années grâce, notamment, à des travaux d’étudiants et nous réjouissons des nouvelles perspectives que ce partenariat offre à HEPIA tant dans le domaine de l’informatique que de la mécanique, de l’électronique ou de la microtechnique».

Collaboration sur le tri de données issues d’ATLAS

Le détecteur ATLAS, long de 44 mètres et d’un diamètre de 25 mètres, génère plus d’un milliard d’interactions par seconde. L’HEPIA intervient dans la conception de systèmes de filtrage pour sélectionner les données significatives à conserver. Selon Andres Upegui, professeur HES associé, l’intelligence artificielle est mobilisée pour améliorer ce tri. 

Cette collaboration s’inscrit également dans la perspective d’une future mise à jour du LHC, prévue en 2029. Le détecteur ATLAS, conçu pour enregistrer les collisions de particules à très haute énergie produites par le Grand collisionneur de hadrons, générera alors un volume de données encore plus important en raison de l’augmentation prévue de la luminosité. L’HEPIA espère pouvoir prendre part à l’adaptation des infrastructures informatiques nécessaires à ce changement d’échelle. 
 

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