HP peine à convaincre ses investisseurs sur sa stratégie
Devant un parterre d’analystes, Meg Whitman, PDG de HP, a présenté hier la stratégie de son groupe. Elle s’est montrée optimiste sur le long terme, ce qui n'a pas suffit à rassurer les investisseurs.

La réorganisation de HP ne se fera pas du jour au lendemain. C’est en substance ce qu’est venu annoncer Meg Whitman, PDG de HP, aux analystes présents lors de son rendez-vous annuel «Securities Analyst Meeting ». Selon le communiqué de presse de l’entreprise, elle a souligné les progrès fait par HP durant l’année écoulée pour stabiliser ses activités et « poser les bases d’un redressement qui durera plusieurs années.» Pour mémoire, en mai dernier, le constructeur avait annoncé un vaste plan de restructuration qui visait à réaliser des économies annuelles de l’ordre de 3 à 3,5 milliards de dollars à partir de 2014. Le groupe a prévu de supprimer environ 29 000 emplois dans le monde.
Elle a annoncé que la fin de l’année 2012 serait difficile et que 2013 ne le serait pas moins. Ainsi pour son exercice 2013 (qui débute en novembre 2012), HP prévoit des baisses de revenus de 11 à 13 % avec des marges d'exploitation comprise entre 0 et 3 %. Meg Whitman a toutefois précisé que malgré le contexte difficile, la société a continué à investir dans la recherche et le développement. L'entreprise se dit sur la bonne voie pour réaliser ses objectifs d'économies et achever la restructuration d'ici la fin de l'exercice 2014. D’ici 2016, toujours selon le communiqué, HP que la croissance du chiffre d’affaires sera « en ligne avec le produit intérieur brut».
Malgré des propos qui se voulaient rassurants sur le long terme, les marchés boursiers ont immédiatement réagit négativement. Le titre a perdu 13 % dans la seule journée de mercredi pour atteindre son plus bas niveau depuis novembre 2002. Il faut dire aussi que le revenu par action attendu pour l’exercice 2013 devrait se situé entre 3,4 et 3,6 dollars par action alors que les analystes avaient prévu des chiffres plus élevés, comme par exemple Thomson Reuters qui tablait sur 4,18 dollars par action.
Kommentare
« Plus