Sunrise veut politiser la question des futurs réseaux télécom

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par helene.lelievre@ictjournal.ch
En novembre 2009, le Département fédéral de l’Environnement, des Transports, de l’Energie et de la Communication (ETEC) dans son rapport stratégique «Avenir des réseaux d’infrastructures nationaux en Suisse» estimait à 40 milliards de francs le montant qui doit être investi dans les infrastructures de télécommunications au cours des vingt prochaines années. Dans un communiqué publié vendredi, Sunrise annonce qu’elle aimerait la mise en place d’une véritable stratégie politique sur la construction de ces infrastructures. L’opérateur souhaiterait également que la table ronde sur la fibre optique organisée par la Commission fédérale de la communication (ComCom) ne soit plus la seule plate-forme de débat comme c’est le cas actuellement. «Au vu de l’importance des télécommunications pour la Suisse en tant que place économique, il faut élargir le débat». Et Christoph Brand, CEO de Sunrise de déplorer, dans le communiqué, que la concurrence ne soit pas optimale : «Les conditions-cadres du marché suisse des télécommunications ne sont pas favorables à la concurrence, donc ce marché n’a plus d’attrait pour les investisseurs privés.» Sunrise va même plus loin en pointant du doigt le modèle de raccordement à la fibre optique choisi par les entreprises électriques et par Swisscom dont elle estime le surcoût à 30%, voire plus. Sunrise annonce par ailleurs l’élaboration d’un document proposant une stratégie publique pour la fibre optique. Il s’agirait d’éviter que les surinvestissements dans les villes n’entraînent des lacunes de couverture dans les zones rurales. Enfin, Sunrise demande une révision de la loi sur les télécommunications pour garantir un accès sans discrimination aux réseaux à fibres optiques au moyen des conditions-cadres.

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