IBM veut construire le premier ordinateur quantique avec correction d’erreurs en temps réel
Les ordinateurs quantiques souffrent encore de leur vulnérabilité aux erreurs. Les méthodes courantes de correction d’erreurs sont très gourmandes en ressources. Le géant de la tech IBM pense pouvoir résoudre ce problème et prévoit de construire d’ici quatre ans le premier ordinateur quantique doté d’une correction d’erreurs en temps réel, baptisé Starling.

Avec une machine nommée Starling, IBM espère résoudre l’un des plus grands défis des ordinateurs quantiques: leur sensibilité aux erreurs. Cet ordinateur quantique, que le géant technologique prévoit de construire et de mettre en service d’ici 2029, devrait pouvoir corriger les erreurs quantiques en temps réel, selon un communiqué.
Selon IBM, elle est «la seule entreprise au monde capable, d’ici la fin de la décennie, d’exécuter des programmes quantiques de l’ordre de centaines de qubits logiques et de millions de portes quantiques». L’entreprise affirme déjà posséder les composants nécessaires ou les avoir sur sa feuille de route.
D’après le communiqué, IBM évoque une étude qui décrit un décodeur de correction d’erreurs innovant, à la fois précis, rapide, compact et flexible. Selon la firme, un tel décodeur permettrait d’exécuter des millions de calculs logiques successifs avec une grande précision. Le supercalculateur d’IBM devrait être installé à Poughkeepsie, dans l’État de New York.
En 2021, IBM avait déjà présenté un processeur quantique record de 127 qubits.
Dans une compilation, le magazine «T3n» fait référence à plusieurs autres entreprises technologiques qui développent ou appliquent différentes méthodes de correction d’erreurs. Les méthodes actuellement utilisées sont très exigeantes en matériel. Par conséquent, les ordinateurs quantiques actuels peuvent exécuter seulement quelques milliers d’opérations logiques successives avec une grande précision. La méthode de correction qui sera réellement appliquée à l’avenir reste incertaine.
En février 2025, Microsoft avait présenté une nouvelle puce quantique, qualifiée de «percée» par l’entreprise. Une avancée, qui suscitait dès son annonce un certain scepticisme au sein de la communauté scientifique.