Dossier électronique du patient: fin de contrat entre CARA et la Poste
CARA annonce la fin de sa collaboration avec la Poste suisse pour le Dossier électronique du patient (DEP). L’association, qui fournit le DEP dans la plupart des cantons romands, reproche au prestataire une résiliation unilatérale et un projet d’hébergement sur des serveurs de Microsoft.

CARA a annoncé la fin de son partenariat technique avec la Poste suisse. La communauté de référence, qui gère le Dossier électronique du patient (DEP) dans la plupart des cantons romands, explique avoir été notifiée par le géant jaune «de la résiliation unilatérale du contrat qui les lie.»
L’association, qui fournit le DEP dans les cantons de Fribourg, Genève, Jura, Valais et Vaud, s’appuie actuellement sur une plateforme technique fournie par la Poste. CARA précise que ce contrat prendra fin le 28 février 2026.
Les deux parties avaient entamé des discussions en vue de reconduire leur collaboration. Selon CARA, la Poste envisageait de réduire ses prestations tout en imposant « sans consultation préalable, une nouvelle solution logicielle et l’hébergement des données de santé sur les serveurs de Microsoft (Schweiz) AG, société soumise à la règlementation américaine» La proposition de la Poste a été perçue comme inacceptable pour les cantons membres de CARA pour des questions techniques, financières et de protection des données.
Prise de position de la Poste
De son côté, la Poste a expliqué à l’ATS, dans des propos relayés par plusieurs médias, que la future plateforme du DEP reposera sur un logiciel développé par Trifork. Elle la présente comme une solution «sûre et éprouvée», avec un hébergement hybride combinant le cloud de Microsoft en Suisse et les datacenters de la Poste. L’entreprise affirme avoir informé CARA, il y a plusieurs mois, de la nécessité de résilier les contrats «pour des raisons formelles», afin de les adapter à la nouvelle plateforme.
Des alternative déjà identifiées
Dans son communiqué, CARA assure avoir anticipé cette rupture de contrat et déjà identifié des alternatives pour garantir la continuité du service après 2026. L’association affirme que les quelque 30’000 utilisateurs et 3’600 institutions affiliées conserveront un accès à un DEP certifié.