Restructuration du service client

Abacus sabre dans ses effectifs romands

Abacus a supprimé 23 postes sur son site de Bienne depuis le début de l'année et ne compte plus que 67 employés en Suisse romande. Les licenciements concernent surtout des collaborateurs du service client, certains confiant que leur travail sera assumé depuis Saint-Gall avec l’aide de l’IA.

Le site biennois de l'éditeur, qui s'enorgueillissait en 2022 du cadre de travail offert à ses collaborateurs. (Photo: ICTjournal)
Le site biennois de l'éditeur, qui s'enorgueillissait en 2022 du cadre de travail offert à ses collaborateurs. (Photo: ICTjournal)

Abacus a annoncé il y a quelques jours l’arrivée de Martin Bühler à la tête de ses sites romands de Bienne et Genève. Ce que l’éditeur n’a pas communiqué et que rapporte notamment le média régional Ajour, c’est que le nouveau responsable dirigera une équipe fortement réduite, Abacus ayant procédé à de nombreux licenciements dans ses équipes romandes ces derniers mois.

Au total, depuis le début de l’année, Abacus aurait supprimé 23 postes sur son site seelandais. L’éditeur de logiciels n’emploie désormais plus que 67 collaborateurs en Suisse romande, indique la firme à ICTjournal. En 2022, Abacus célébrait les dix ans de son site de Bienne avec à la clé la création de 90 emplois.

Relocalisation et IA

Selon Inside-IT, les licenciements concerneraient le service à la clientèle. «A Bienne, le Customer Service se concentrera davantage sur les applications principales du logiciel de gestion d'entreprise Abacus. Cette nouvelle orientation nous permet d'utiliser nos ressources de manière plus efficace dans toute la Suisse», explique Christian Huber, Co-CEO de la société depuis l’automne dernier, à PME Magazine.

Certaines activités du service client se verraient ainsi relocalisées au siège saint-gallois de l’éditeur et prises en charge à l’aide de l’intelligence artificielle. «Notre travail pour le département Swiss21 dédié aux PME sera effectué par notre chef de Saint-Gall avec de l’intelligence artificielle», explique ainsi une collaboratrice congédiée en février à PME magazine.

«La direction de Saint-Gall m’a présenté quelques slides pour dire qu’il n’avait plus besoin de moi et de mes proches collègues. L’intelligence artificielle allait s’occuper du ticketing. Je ne sais pas si Abacus Bienne va fermer, mais il y a un fort désengagement en Suisse romande. Je me fais du souci pour la qualité du support pour les clients», déplore de son côté Frédéric Amstutz, cadre de la société licencié fin janvier, également dans PME magazine.

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