Cyberassurance

Pour le patron de Zurich, les cyberattaques ne seront bientôt plus assurables

par Maximilian Schenner (traduction/adaptation ICTjournal)

L'augmentation du cyber-risque met les assureurs au défi. Le patron de Zurich Mario Greco juge que l’ampleur des dégâts résultant de cyberattaques nécessite la création de systèmes publics-privés, comme il en existe pour les attaques terroristes ou les tremblements de terre.

CEO de Zurich Assurance, Mario Greco appelle à une prise de conscience du cyber-risque. (Source: Zurich Insurance)
CEO de Zurich Assurance, Mario Greco appelle à une prise de conscience du cyber-risque. (Source: Zurich Insurance)

Le nombre et l'ampleur des cyberattaques devraient continuer à augmenter dans les années à venir, et cela représente également un défi pour les assureurs. Dans une interview au Financial Times, le CEO de Zurich Insurance Mario Greco, juge que les cyber-attaques pourraient même devenir «inassurables» dans les années à venir. Pour Mario Greco, les conséquences de cyberattaques et de la prise de contrôle de parties vitales de l’infrastructure sont telles que les assureurs doivent y porter davantage d’attention.

Alors que des attaques récentes ont ciblé des infrastructures critiques, comme des hôpitaux ou des pipelines, le patron de Zurich appelle à un réveil: «Il faut prendre conscience qu'il ne s'agit pas seulement de données, explique-t-il. C'est la civilisation qui est en jeu. Ces personnes peuvent sérieusement perturber notre vie». 

Face à la recrudescence des attaques, de nombreux assureurs ont révisé les conditions et augmenté les prix de leurs produits de cyber-assurance. Mario Greco estime qu’il existe une limite au-delà de laquelle les assureurs ne peuvent prendre en charge les dommages résultant de cyberattaques. Et d’appeler les gouvernements à «créer des systèmes privés-publics pour gérer les cyber-risques systémiques qui ne peuvent pas être quantifiés», à l'instar des systèmes mis en place dans certains pays pour les tremblements de terre ou les attaques terroristes. Dans l’entretien au FT, Mario Greco salue par ailleurs les mesures prises par le gouvernement américain pour empêcher le paiement de rançons suite à des attaques de ransomware: «Si vous limitez le paiement de rançons, il y aura moins d'attaques».

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