Confiance numérique

Deux premières applications obtiennent le Digital Trust Label

Swisscom et Swiss Re sont les premières sociétés à avoir fait labelliser l’une de leurs solutions du label de confiance numérique de la Swiss Digital Initiative. Le label doit renforcer la confiance dans les outils numériques des organisations et donner davantage de transparence aux utilisateurs. Un aspect qui devra sans doute être amélioré.

La Swiss Digital Initiative a dévoilé les premières applications ayant obtenu son label de confiance numérique. La solution de sceau électronique basé sur la blockchain «Electronic Seal» de Swisscom et l’outil cloud de souscription «Magnum Go» du réassureur Swiss Re affichent désormais le label sur leurs sites respectifs.

Durant un processus d’audit de plusieurs mois, les deux firmes ont dû montrer que leurs applications respectives satisfont à 35 critères couvrant la sécurité, la protection des données, la fiabilité et l’interaction équitable avec les utilisateurs. Bien que la procédure ne les ait pas contraints à modifier leurs outils, les responsables de Swisscom et de Swiss Re ont qualifié la démarche de «challengeante» durant la conférence de presse. Le label est valable pendant 3 ans, à condition que les applications ne subissent pas de «changement majeur».

Le label développé par la Swiss Digital Initiative en collaboration avec des experts, notamment de l’EPFL, a la double ambition de permettre aux utilisateurs d’identifier facilement les services auxquels ils peuvent se fier et d’offrir aux entreprises un moyen de renforcer la confiance dans leurs solutions numériques. Plusieurs autres organisations sont déjà en lice pour labelliser l’un de leurs outils, comme les banques UBS et Crédit Suisse (en cours de certification), les fournisseurs technologiques Kudelski, Atos et Cisco, ou encore Wefox et Booking.com.

Mais le Digital Trust Label se heurte aussi aux défis d'e tiout label. Comme dans le domaine de l’écologie, son succès dépendra de sa notoriété et le sentiment de confiance qu’il peut créer dépendra du crédit accordé à l’organisme et à la procédure de labellisation. A ce titre, le label devra s’améliorer, puisqu’il ne fournit pour l’heure aucune information spécifique sur les solutions certifiées (version, validité, emploi de techniques de chiffrement, explication des algorithmes utilisés). Directrice de la Swiss Digital Initiative, Niniane Paeffgen envisage des améliorations: «Au fur et à mesure que le label s'étoffe de services labellisés et qu'il se développe, nous nous efforcerons de fournir toutes les informations de manière aussi transparente que possible».

> A propos du label: notre interview de Niniane Paeffgen, directrice de la Swiss Digital Initiative

> Pour en savoir plus: notre article sur les rapports compliqués entre confiance et numérique.

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