VMworld - Project Monterey

Les applications virtualisées ne tourneront plus seulement sur le CPU

VMware réarchitecture sa technologie pour améliorer la performance des applications «de nouvelle génération». Avec le projet Monterey, les applicatifs virtualisés pourront notamment délester le CPU en confiant des tâches secondaires - réseau, stockage, sécurité - à d’autres accélérateurs hardware. Les principaux équipementiers sont associés au projet.

L’an dernier, lors de sa conférence annuelle, VMware dévoilait son projet Pacific destiné à intégrer nativement le gestionnaire de containers Kubernetes à vSphere, un projet qui se matérialisait quelques mois plus tard avec divers produits dont Tanzu Mission Control pour la gestion unifiée des clusters Kubernetes.

Nouvelle année, nouveau projet: lors de l’édition online de sa conférence VMworld, l’éditeur lève cette fois le voile sur son projet Monterey, une réarchitecture de son socle technologique visant à mieux répondre aux besoins des applications modernes. «Les entreprises déploient des applications de plus en plus sophistiquées, du cloud native au machine learning en passant par des applications de streaming distribuées et gourmandes en données, explique Rajiv Ramaswami, Chief Operating Officer, Products and Cloud Services chez VMware. Nous annonçons le projet Monterey pour aider les clients à répondre aux exigences changeantes des applications de nouvelle génération. En réimaginant l'architecture du centre de données, du cloud et du edge, nous comptons offrir aux clients la liberté d'exécuter ces applications dans le meilleur environnement».

Répartir dynamiquement les tâches entre CPU et accélérateurs hardware

Pour expliquer sa démarche, VMware part du constat que les applications actuelles (microservices, machine learning) phagocytent une part importante de la puissance de calcul des CPU avec des tâches secondaires réseau et de stockage. Parallèlement, les fabricants hardware développent des processeurs spécialisés (GPU, FPGA, SmartNIC) pour prendre en charge et accélérer ces mêmes tâches. L’objectif du projet Monterrey est ainsi tout dessiné: réarchitecturer VMware Cloud Foundation (la base technologique de vSphere, VSAN et NSX) pour permettre aux applications virtualisées d’exploiter ces ressources hardware et décharger ainsi le CPU, de manière à gagner en performance.

Concrètement, VMware supporte désormais la technologie SmartNIC, des accélérateurs hardware à même de prendre en charge du calcul mais aussi des services réseau, de stockage et de sécurité. Avec le projet Monterey, deux instances ESXi opèrent ainsi simultanément sur le serveur physique, l’une sur le CPU, l’autre sur SmartNIC - une première sur un système ARM. Au sein d’un cluster, la nouvelle architecture désagrégée permettra aussi aux applications d’exploiter au besoin et dynamiquement des accélérateurs hardware FPGA se trouvant sur d’autres serveurs physiques. Le projet devrait également bénéficier aux applications tournant sur du bare metal.

VMware décrit plusieurs cas d’’usage rendus possibles par le projet Monterey. Côté réseau, il est possible d’améliorer la performance du processeur central en déchargeant les fonctions réseau sur SmartNIC ou encore de fournir un pare-feu distribué à des milliers de microservices sans impact sur la performance réseau. Côté stockage, le projet permet d’accélérer des fonctions de compression et de chiffrement, là aussi sans impacter la performance.

Partenariat avec les équipementiers

Et pour que le projet fonctionne côté hardware, VMware collabore avec les principaux fondeurs de SmartNIC (NVIDIA, Pensando et Intel) et avec les fabricants de serveurs leaders (Dell technologies, HPE, Lenovo).

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