Montres connectés

Swatch travaille sur un OS «Swiss made»

En partenariat avec le CSEM, le groupe Swatch élabore un système opérationnel ainsi que des composants électroniques pour montres et objets connectés totalement conçus en Suisse.

La Swatch Bellamy n'est pas encore «smart» mais permet déjà de payer sans contact. (Source: Swatch Group)
La Swatch Bellamy n'est pas encore «smart» mais permet déjà de payer sans contact. (Source: Swatch Group)

Swatch prépare bien une montre intelligente. Les composants électroniques et le système opérationnel (OS) seront 100% conçus en Suisse. Une information officiellement révélée par le groupe Swatch et son partenaire R&D sur ce projet, le CSEM (Centre suisse d'électronique et de microtechnique) de Neuchâtel. Les deux partenaires expliquent travailler au développement d’un écosystème «Swiss Made» spécialement conçu pour les besoins des petits objets connectés, en premier lieu pour les montres intelligentes.

Swatch et le CSEM mettent en avant les spécificités principales de leur OS sur mesure, en précisant qu’il garantira sécurité et protection absolue des données, grâce à une indépendance totale «vis-à-vis des géants mondiaux des softwares, essentiellement américains.» L’OS est également conçu dans l’optique de renforcer l’autonomie des smartwatches via une consommation énergétique «ultra basse». En outre, les deux partenaires assurent que l’OS sera durable, car ne nécessitant pas de mises à jour régulières, «à l’opposé de l’obsolescence voulue et programmée du monde des consumer electronics.» Il est planifié de lancer fin 2018 les premiers produits exploitant cet OS.

Les produits connectés peinent à convaincre

Reste à voir si la stratégie du groupe Swatch en matière de montres connectées lui permettra de se faire une place au soleil sur un marché qui peine à décoller, largement dominé par l’Apple Watch. Selon une estimation récente du cabinet Canalys, l’Apple Watch a représenté lors du dernier trimestre 2016 80% des ventes de montres intelligents dans le monde. Mais les bracelets connectés séduisent davantage que les montres, constatait fin 2016 le cabinet IDC. Tandis que Gartner observait que les wearables peinent à fidéliser les utilisateurs, un tiers des smartwatches et des bracelets connectés étant finalement abandonné par les consommateurs.

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