Faillite et restructuration

Avaya se place en faillite pour se restructurer

Le fournisseur de solutions en communications d’entreprise Avaya se place sous la protection du chapitre 11, afin d'éviter la liquidation. Son coeur d'activité ne sera toutefois pas vendu.

L’entreprise devrait continuer à fonctionner pendant la procédure grâce à ses liquidités d'exploitation. (Source: Avaya)
L’entreprise devrait continuer à fonctionner pendant la procédure grâce à ses liquidités d'exploitation. (Source: Avaya)

La rumeur, relayée par le Wall Street Journal, circulait depuis novembre. Elle s’est vérifiée. Le fournisseur de solutions en communications d’entreprise Avaya a décidé de se placer sous la protection du chapitre 11, la loi américaine de protection contre les faillites afin d’éviter la liquidation. Cette mesure lui permet de se restructurer sans la pression des créanciers. Seule l’entité américaine est concernée, les filiales étrangères poursuivent leurs activités normalement. «Nous avons scrupuleusement passé en revue toutes les alternatives pour redresser la structure du capital d’Avaya. Nous pensons que poursuivre la restructuration grâce au chapitre 11 est la meilleure voie qui s’offre à nous actuellement», explique dans un communiqué le directeur général de la société, Kevin Kennedy. Réduire les dettes actuelles grâce à la procédure du chapitre 11 est actuellement le meilleur moyen de nous positionner pour l’avenir.»

La société fait face à lourd endettement estimé à 6 milliards de dollars. Avaya devrait toutefois continuer à fonctionner pendant la procédure de faillite grâce à ses liquidités d'exploitation et à un financement de 725 millions de dollars que doit encore approuver le tribunal des faillites des États-Unis. Pour sortir de la faillite, la société avance être en pourparlers pour vendre certains de ses actifs. Au cœur des convoitises, son activité de centres d’appel sera toutefois conservée, informe le fournisseur. «Il s’agit d’une étape critique de notre transformation en une société performante de logiciels et de services. La structure du capital a plus de 10 ans et a été mise en place pour accompagner notre business model qui était celui d’une entreprise focalisée sur le hardware, ce qui a évolué considérablement depuis lors. Nous avons besoin de recapitaliser l’entreprise afin de respecter nos obligations financières et d’honorer les prochaines échéances de notre dette», indique Kevin Kennedy.

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