En route vers le travail intelligent – nouvelles méthodes, processus plus flexibles

Les innovations telles que les architectures orientées services et le web 2.0 renforcent l’intégration des activités de vente et de l’informatique et estompent les frontières entre entreprises, institutions, partenaires et clients. L’apparition de nouvelles technologies modifie la collaboration entre toutes les parties prenantes. Même les petites et moyennes entreprises misent de plus en plus sur les wikis, blogs et réseaux sociaux pour augmenter leur productivité et gagner en proximité avec le marché. Ces développements ont modifié la manière dont nous travaillons. Pour les entreprises, il s’agit de savoir si leurs processus correspondent encore aux méthodes de travail de leurs collaborateurs et de les remanier en profondeur. Des processus métier flexibles et la possibilité de les contrôler de manière précise malgré leur complexité croissante représentent les aspects centraux du travail intelligent.

Modèles d’affaires agiles, parties prenantes interconnectées et processus métier dynamiques

L’accroissement du dynamisme des conditions cadres exige une flexibilisation et une automatisation tant des processus métier que des modèles d’affaire, l’objectif final étant d’arriver à la mise en place d’une infrastructure agile. La dynamique et la complexité croissante du quotidien ainsi que la valorisation accrue du travail cérébral individuel requièrent de nouvelles structures d’entreprise: communicatives, collaboratives et interconnectées, avec des hiérarchies horizontales. Les processus métier constituent le capital d’intelligence d’une société; c’est pourquoi la manière dont une entreprise les organise est cruciale pour son efficience, sa profitabilité et ses liens avec la clientèle. Pour pouvoir réagir à l’accélération de la mondialisation, les sociétés doivent être en mesure de modifier rapidement et de manière flexible leurs processus de travail. Elles y parviennent grâce au Business Process Management (BPM) et à des architectures orientées services (SOA) intelligentes. La BPM permet la modélisation, l’analyse, l’exécution et la supervision des processus de travail tandis que la SOA met à disposition l’infrastructure technique nécessaire. Des applications autrefois rigides sont fractionnées et transformées en services utilisables de manière flexible, ce qui constitue la base de processus métier agiles.

Le travail intelligent n’est plus une utopie

De plus en plus de sociétés intègrent de nouvelles manières de collaborer dans l’organisation de leurs processus métier. Un institut financier actif à l’échelle globale emploie par exemple une plateforme de collaboration afin, entre autres, de mettre en place et soutenir sa stratégie de transformation. Les objectifs principaux sont, dans le présent cas, d’adapter l’ensemble de la société aux nouvelles exigences du marché, de renforcer l’orientation client, d’accroître l’efficience des processus de travail et d’optimiser la gestion du personnel.

Dans ce contexte, outre un site de travail moderne, l’un des éléments essentiels de l’infrastructure est un annuaire du personnel global doté de fonctions web 2.0. De manière similaire à ce qu’il est possible de faire sur Xing ou LinkedIn, les collaborateurs sont en mesure de constituer et d’entretenir leur réseau professionnel. Les notifications de présence des services de messagerie instantanée indiquent quels contacts sont disponibles. La vidéoconférence ainsi que la téléphonie intégrée permettent une collaboration à faibles coûts dans un contexte global. Les collaborateurs peuvent trouver rapidement des informations présentes n’importe où dans l’entreprise et solliciter l’avis d’experts en quelques clics de souris.

L’emploi de plateformes de collaboration favorise par ailleurs les changements de culture au sein même des sociétés. Les managers seniors peuvent par exemple entretenir un dialogue direct avec les collaborateurs de l’entreprise à l’aide de blogs. Ils sont ainsi à même d’identifier rapidement les dernières tendances et de les intégrer dans les processus de décision. À cela s’ajoute qu’une communication ouverte favorise la confiance des collaborateurs, augmente l’attractivité d’un employeur et offre aux entreprises la chance de développer des idées nouvelles et non conventionnelles.

Feuille de route vers le travail intelligent

Les processus de travail intelligents permettent d’implémenter avec une rapidité et une efficacité accrues de nouvelles idées d’affaires. Une infrastructure informatique flexible en constitue la base. Pour travailler de manière intelligente, une entreprise n’a pas forcément besoin de mettre en place une grande organisation de projets, avec des points d’entrée stratégiques et tactiques. Ces derniers peuvent être établis étape après étape, en fonction des besoins de la société.

Au niveau stratégique, il est conseillé de transformer la société et de la faire évoluer vers un modèle d’affaires modulaire, composé d’éléments autonomes correspondant aux compétences centrales de la société. L’entreprise gagne ainsi en agilité et est mieux à même de s’adapter aux conditions mouvantes du contexte économique, y compris à l’aide d’innovations individuelles.

Sur le plan tactique, il est recommandé de débuter par l’implémentation d’initiatives visant à améliorer l’efficience des processus métier, d’une part à l’aide de technologies de gestion des processus métier basés sur une architecture flexible orientée services, et d’autre part en mettant à disposition des collaborateurs de nouveaux outils de collaboration web 2.0 tels que les wikis, les blogs, les micro-blogs et les services de messagerie instantanée.

Le travail intelligent permet aux sociétés d’adapter leurs processus aux méthodes de travail que les collaborateurs utiliseront dans le futur et d’être prêtes pour l’avenir. Elles sont ainsi plus dynamiques, plus agiles et mieux à même de réagir aux modifications toujours plus rapides des facteurs économiques.