Yahoo quitte son siège de Rolle

Selon une information révélée par L’Hebdo, le géant du web Yahoo va quitter Rolle, où la société avait son siège pour la région EMEA. Dans un communiqué, la société a confirmé la nouvelle ainsi que le déplacement début 2014 des activités suisses vers la Grande-Bretagne: «Afin de développer plus de collaborations et d’innovations, nous avons l’intention de déplacer nos activités basées à Rolle dans nos bureaux de Londres et de Dublin. Cela nous permettra de concentrer nos forces dans moins de lieux. Nous espérons que ce déplacement se fera dans les prochains mois et que la fermeture effective du site de Rolle s’effectuera dans la première moitié de 2014, suite à une période de consultations avec nos collaborateurs suisses.»

Après le datacenter, le siège européen

Selon 20 minutes.ch, la firme n’emploierait plus qu’une trentaine de personnes sur le site de Rolle contre une centaine en 2011, d'après les données fournies alors à ICTjournal dans le cadre du Top100 de l’informatique romande.
Le départ du siège rollois sonne le glas de la présence de Yahoo en terres romandes. Il intervient après que la multinationale avait déjà revu à la baisse ses objectifs d’engagement de personnel en Suisse Romande en 2009. Au printemps 2012, la firme avait aussi abandonné son projet de data center à Avenches, après y avoir investi plusieurs millions.

Changements de direction

Le choix de Yahoo peut naturellement être interprété sous l’angle de la concurrence fiscale entre la Suisse et l’Irlande. Le fait que Yahoo dispose déjà d’un centre opérationnel à Dublin a certainement aussi pesé dans la décision. On ne saurait non plus négliger d’autres facteurs internes à l’entreprise dans la région. A l’instar de la nomination il y a quelques jours de la britannique Dawn Airey pour diriger les activités de Yahoo en Europe, à la place de Christophe Parcot.
Plus généralement, Yahoo connait des difficultés depuis plusieurs années. La firme a vu son image décliner depuis les années 2000 au profit des Google et autres Facebook. Sa nouvelle CEO Marissa Mayer n’a pas pour l’heure réussi à redresser la barre, malgré des acquisitions à tout va.