Police genevoise: une application à problèmes

La Cour des comptes du canton de Genève a publié hier son rapport d’audit concernant l’application de conduite opérationnelle du personnel de police (COPP) au sein de la police judiciaire. Selon le document, le logiciel développé pour la police présente d’un côté de nombreux problèmes techniques et d’utilisation. Censé faciliter la gestion de l’effectif policier et rationnaliser les tâches administratives, l’applicatif produit l’effet inverse: visualisations pauvres nécessitant l’utilisation parallèle de fichiers Excel, lenteur de l’applicatif, paramétrages inconsistants entre les brigades, erreurs, manque d’interface avec d’autres systèmes, etc. Ensuite, des modules spécifiques destinés à l’optimisation des horaires et à la mobilisation des policiers pour des événements particuliers ne sont tout bonnement pas utilisés. Autre grief, le manque de sécurité des accès à l’application et l’intervention directe d’un prestataire externe pour certaines modifications.

Le rapport signale par ailleurs que certains problèmes découlent de lacunes organisationnelles, à l’instar de l’implication d’un trop grand nombre d’entités informatiques dans le projet (service des télécommunications et de l’informatique de la police; service des systèmes d’information et sécurité informatique; direction des systèmes d’information, de la logistique et de l’organisation; pôle clients du centre des technologies de l’information).