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Le vote électronique n’accroît pas la participation aux élections

| Mise à jour

La commission externe d’évaluation des politiques publiques de Genève montre dans son rapport que le vote par internet se substitue au vote par correspondance, plutôt que de faire augmenter le taux de participation.

A Genève, c’est la soupe à la grimace: après dix ans de mise à l’épreuve, on constate que le vote par internet n’a pas poussé davantage d’électeur à effectuer leur devoir citoyen. Si, lors des 25 votations cantonales pour lesquelles le système a été utilisé, une personne sur cinq a utilisé le web, le taux de participation est resté stable. Aujourd’hui, 95% de la population vote par correspondance, ce qui laisse à penser que le vote électronique se substitue à ce moyen.
Les utilisateurs du vote par internet ont un niveau de formation, de revenus et de connaissances politiques plus élevés que la moyenne. Ce sont la plupart du temps des gens (plus d’hommes) entre 25 et 34 ans. Mais, selon ce même rapport de la commission externe d’évaluation des politiques publiques (CEPP), le système mis en place n’a pas permis d’accroître la participation des populations régulièrement sous-représentées, comme les jeunes et les abstentionnistes. Il n’a donc pas eu d’impact sur le résultat du scrutin.

Recommandations

La CEPP recommande de poursuivre avec ce système, tout en prenant des mesures pour faire augmenter le nombre d’électeurs par internet, par exemple via des campagnes d’information auprès des groupes spécifiques. Les conditions posées par la Confédération (pas plus 20% des votants par canton et à 10% pour l’ensemble de la Suisse) semblent également freiner le développement de l’e-voting.

Les questions de sécurité, de confidentialité et de transparence n’ont pas été traitées dans ce rapport.

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