Open data

La SNCF passe à l’open data, pas les CFF

| Mise à jour
par helenel

En France, la SNCF commence à partager ses données au grand public et lance un concours d’idées pour inciter les développeurs à inventer des applications mobiles basées sur ces données. Au contraire, en Suisse, les CFF n’ont encore mis à disposition aucune donnée et ne savent pas quand ce sera le cas.

Les CFF auront un train de retard sur leur homologue français dans le domaine de l'open data (Quelle: ©Copyright 2010 SBB CFF FFS, ©Copyright 2010 Bombardier)
Les CFF auront un train de retard sur leur homologue français dans le domaine de l'open data (Quelle: ©Copyright 2010 SBB CFF FFS, ©Copyright 2010 Bombardier)

«Ouvrir l’accès à ses données stratégiques pour ouvrir la voie à des services innovants», tel est l’objectif de la SNCF lorsque, en janvier dernier, elle ouvre ses données au grand public. Elle a d’abord mis à disposition deux premiers jeux de données : La liste des gares desservies par le réseau Transilien (Ile-de-France) et les lignes qui les desservent  et des informations complémentaires sur ces gares (équipements, appellations et coordonnées). D’autres jeux devraient suivre prochainement. La société française a par ailleurs demandé aux internautes quelles sont les données qu’il faudrait ouvrir. La réponse ne s’est pas fait attendre: le tracé des lignes, les horaires et les prix, mais aussi des données dynamiques comme la position des trains, le retard estimé ou le nombre de places vendues et restantes.

Pour continuer dans sa démarche, la SNCF Transilien, (qui gère l’offre de transport de voyageurs de la SNCF en Ile-de-France) a lancé un grand concours d’idées ouvert à tous. Chacun peut y proposer des idées innovantes d’applications mobiles qui pourraient permettre d’améliorer les trajets des voyageurs de l’Ile-de-France au quotidien. Depuis le 22 février, ce ne sont pas moins de 983 idées qui ont été reçues et 57 d’entre elles qui ont été retenues par le jury. Les premières pistes d’innovation touchent la visibilité des services en gare, notamment la liste des commerces et services, les horaires d’ouverture et les places de parking disponibles.

Les CFF ne prévoient pour le moment pas d’ouvrir leurs données

En Suisse, la situation est bien différente dans la mesure où les CFF n’ont pour l’heure mis à disposition aucune donnée. Contacté par notre rédaction, Jean-Philippe Schmidt, porte-parole des CFF, s’est expliqué sur ce choix: «Nous développons nous-mêmes nos propres applications.» Pour autant, il n’exclut pas que les données soient ouvertes un jour ou l’autre: «Certains projets sont actuellement à l’étude dans ce sens dans nos services, mais il est un peu tôt pour les dévoiler.» Il ne nous a fourni aucun délai pour la mise à disposition de ces données.

Développer une mobilité plus intelligente grâce aux données publiques

Voilà des propos qui ne devraient pas aider les participants au prochain campus Open Data de Suisse, pourtant entièrement consacrée à la mobilité. Développeurs et créatifs, informaticiens, journalistes, designers et citoyens tenteront de porter l’open data sur le devant de la scène. Durant cette session, la deuxième du genre, les participants développeront, à partir de données publiques, des applications destinées par exemple à maîtriser au mieux les fluctuations du trafic tout en respectant l'environnement ou à concilier les besoins croissants de mobilité avec le maintien d’un habitat attractif et d’un environnement sain. Le prochain campus Open Data de Suisse se tiendra les 30 et 31 mars 2012 de manière conjointe sur Genève (à la Haute école d'art et de design – Genève (HEAD)) et Zurich (Falcone).

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