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La base NoSQL d'Oracle est disponible en version d'évaluation

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par Maryse Gros / LeMondeInformatique.fr

Adaptée à la capture d'importants volumes d'informations, Oracle NoSQL Database procure une option de stockage pour des données qui ne sont pas essentielles.

Mark Hurd, coprésident d'Oracle, expose sa vision de l'analyse décisionnelle lors d'un webcast qu'il a tenu pendant la conférence OpenWorld de Tokyo.
Mark Hurd, coprésident d'Oracle, expose sa vision de l'analyse décisionnelle lors d'un webcast qu'il a tenu pendant la conférence OpenWorld de Tokyo.

Une version d'évaluation de l'édition Enterprise d'Oracle NoSQL Database, récemment annoncée, peut être téléchargée depuis quelques jours sur le site OTN (Oracle Technology Network) de l'éditeur. Cette base NoSQL, qui repose sur Berkeley DB, est l'un des composants clé de l'offre Big Data Appliance que la société va livrer au cours du premier trimestre 2012. Elle conviendra aux clients d'Oracle « qui récupèrent d'importants volumes d'informations sans savoir encore comment ils vont les traiter et veulent capturer ces données de façon plus fluide », a expliqué Marie-Anne Neimat, vice-présidente, responsable du développement des bases de données chez Oracle, et fondatrice de TenTimes. Des propos rapportés par nos confrères d'IDG News Service.

Ces dernières années, les solutions de ce type se sont multipliées afin de contourner l'architecture SQL typique pour permettre aux bases de s'étendre plus facilement et d'améliorer leurs performances. Elles sont utilisées pour stocker des informations générées par l'activité des systèmes informatiques (les logs), ou bien remontées par divers capteurs et compteurs, ou encore tirées des réseaux sociaux et des sites de e-commerce, rappelle l'éditeur. Pour l'analyste Curt Monash, de Monash Research, les bases NoSQL sont également adaptées aux grandes entreprises qui exploitent des bases Oracle, les solutions relationnelles ne constituant pas le meilleur choix pour certains types de tâches. Curt Monash estime qu'il y a bien une place pour une option NoSQL dans les comptes qui ont choisi Oracle. C'est donc tout à fait normal que l'éditeur cherche à la coopter, écrit-il sur son blog.

NoSQL convient aussi pour stocker des données qui ne sont pas essentielles, afin de soulager les bases plus structurées. Curt Monash rappelle à ce sujet un problème récemment rencontré par la banque JP Morgan Chase. Cette dernière avait stocké sur la même base des données financières transactionnelles et des informations sur les utilisateurs. Les transactions financières ont été ralenties par l'afflux sur le site web d'utilisateurs venus effectuer des vérifications sur le site après un crash. En conservant les données de ces derniers sur une base séparée, éventuellement NoSQL, ce problème aurait pu être évité, estime l'analyste.

L'administrateur ajuste la réactivité

Oracle NoSQL repose sur la version Java de Berkeley DB, base Open Source développée par l'Université de Californie Berkeley, très utilisée dans les systèmes embarqués. Elle utilise un modèle de données clé/valeur simple, ce qui signifie qu'un programme peut aller chercher la donnée requise en fournissant la clé appropriée ou un identifiant numérique. Si elle n'offre pas la possibilité d'effectuer des requêtes subtiles et fortement structurées comme on le ferait avec une base relationnelle SQL, elle n'impose pas un schéma sous-jacent figé. Il est donc possible d'ajouter des colonnes au fur et à mesure que de nouveaux types d'informations sont récupérés, explique Marie-Anne Neimat, d'Oracle.

Le logiciel permet par ailleurs aux administrateurs d'ajuster la rapidité les temps de réponse en fonction du niveau de cohérence qu'ils veulent obtenir sur la base (suivant le temps nécessaire pour stocker les informations afin que chaque utilisateur connecté dispose de la même vue sur les données). « Quand une mise à jour se fait, elle peut être appliquée à un seul noeud, à la majorité des noeuds, ou à la totalité. Cela permet de gérer plus facilement la cohérence, indique Marie-Anne Neimat. La base va pouvoir être dimensionnée à un rythme presque linéaire, ce qui signifie que la capacité peut s'accroître de façon uniforme au fur et à mesure que l'on ajoute des serveurs au cluster. Oracle a construit un cluster de 300 noeuds avec sa base de données, quoique, en théorie, il n'y ait pas de limite à la taille du cluster qui pourrait être construire », a ajouté Marie-Anne Neimat.

La localisation de toutes les données sera tracée et conservée par une bibliothèque cliente qui peut être reliée à une application. La bibliothèque Java dirige les requêtes vers le noeud qui conserve la copie de la donnée. Les programmeurs font interagir leurs applications avec la base de données à travers une API Java.

Clés principales et clés secondaires

Les clés principales peuvent elles-mêmes avoir des clés secondaires qui dirigent vers différents champs au sein du même enregistrement. Ces clés secondaires peuvent être utilisées pour ajouter des champs de données aux enregistrements existants. « Vous disposez de flexibilité sur la façon d'associer les attributs et les enregistrements », indique Marie-Anne Neimat. « Vous n'êtes pas encore sûrs de ce que vous voulez faire des données, mais vous savez que vous souhaitez les conserver pour les analyser plus tard ».

« Les enregistrements qui partagent la même clé racine sont tous sur la même partition, tous sur le même noeud. Vous pouvez mettre à jour un grand nombre d'enregistrements, faire des insertions, y accéder ou les supprimer en utilisant la clé principale », complète-t-elle. Les administrateurs peuvent interagir avec la base de données à partir d'une console web qui permet de gérer et de surveiller la topologie, ainsi que de faire de l'équilibrage de charges entre les différents noeuds.

Oracle va proposer une version communautaire gratuite de la base et une version commerciale qui sera enrichie de fonctions supplémentaires. Pour l'instant, l'éditeur propose gratuitement une version d'évaluation.

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