HP Suisse romande explique la stratégie de HP monde
Les responsables de HP Suisse romande ont tenus hier à expliquer la stratégie de la société et à rassurer, suite aux annonces retentissantes de l’été.

HP a convié hier la presse romande pour souligner l’importance de l’activité dans la région et, accessoirement, faire taire les inquiétudes suite au virage stratégique annoncé cet été. Rolf Sauter, Directeur de HP Suisse romande, a ainsi expliqué que 150 collaborateurs de son centre européen de Genève s’occupent de la clientèle romande, qui compte pour environ un quart des revenus réalisés dans le pays. Il a également insisté sur la position de leader de HP Suisse dans de nombreux segments sont les serveurs, les ordinateurs et les imprimantes.
Changement de CEO, pas de stratégie
Commentant le débarquement de Léo Apotheker et l’arrivée de Meg Whitman à la tête de la société, Rolf Sauter a répété l’explication déjà fournie par la société, à savoir que le problème n’était pas la stratégie décidée par l’ancien patron de SAP, mais bien sa réalisation. Meg Whitman ne devrait ainsi pas remettre en question les orientations stratégiques annoncées cet été, comme l’abandon des terminaux mobiles tournant sur WebOS, l’acquisition d’Autonomy et, surtout, l’évaluation d’options pour l’avenir de l’activité PC (Personal Systems Group, PSG).
«Il a fallu ajouter quelques slides»
Concernant l’activité PSG justement, Luis Boga, Directeur de l’unité d’affaires pour la Suisse romande, a insisté sur le fait que la division réalise dans le monde un chiffre d’affaires annuel de 40 milliards de dollars et un bénéfice de 2,5 milliards de dollars. Il estime ainsi que l’activité PC serait non seulement viable mais hautement attractive si elle était détachée de HP (spin-off) - l’une des trois options évaluées avec le statu quo et la vente. Quant à la réaction des collaborateurs et des clients après ces annonces fracassantes, Luis Boga admet que tout le monde a été surpris. Ainsi, l’annonce de l’abandon des terminaux WebOS est tombée peu avant une présentation à l’interne sur cette activité, de sorte que « il a fallu ajouter quelques slides», commente Luis Boga avec le sourire. Idem pour les clients auxquels il rend visite depuis lors pour les rassurer. Le responsable estime que le message passe bien dès lors que les entreprises comprennent qu’il y a une roadmap en place et que, dans l’hypothèse d’une spin-off, le support des ordinateurs continuerait d’être assuré par HP. A ce titre, le fait que l’option spin-off soit si souvent évoquée laisse présager qu’elle a plus de chances d’être retenue – verdict avant Noël.
Conflit avec Oracle
Enfin, Rolf sauter est revenu sur le conflit qui oppose HP à Oracle. Pour rappel, cette dernière a annoncé au printemps son intention de cesser le développement et le support de ses logiciels tournant sur les puces Itanium d’Intel qui équipent les serveurs de HP, une façon de promouvoir son propre matériel. Ici aussi, le responsable de HP Suisse romande s’est voulu rassurant et a expliqué que l’impact sur les entreprises n’est pas immédiat et qu’elles disposent d’alternatives, par exemple les systèmes HANA de SAP.
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