Embauche: des candidats contraints de fournir leurs mots de passe facebook
Au moment d’embaucher, 40% des entreprises technologiques scrutent les profils de leurs candidats sur les réseaux sociaux. Aux Etats-Unis, certains employeurs exigent désormais les données d’accès au compte facebook des candidats.

Accéder au profil facebook d’un candidat pour mieux le cerner est un phénomène de plus en plus courant. Un nombre croissant d’employeurs irait désormais jusqu’à réclamer les login et mot de passe facebook de certains candidats pour accéder à la partie privée de leur profil.
Facebook s’est aujourd’hui offusquée de l’émergence de cette pratique rapportée il y a quelques jours par l’agence AP. Selon l’enquête menée par l’agence, ce phénomène serait devenu relativement courant au sein d’agences publiques américaines oeuvrant dans le domaine de la justice et de la police. Il serait moins répandu dans le secteur privé.
Selon Facebook, cette intrusion dans la vie privée d’un collaborateur ou collaborateur potentiel est inadmissible et non conforme à la déclaration des droits et responsabilités du site, qui requiert de ses membres qu’ils ne divulguent en aucun cas leurs données d’accès. Le réseau social relève en outre que cette pratique pourrait avoir des conséquences pour l’employeur sur le plan légal, au cas où un candidat malheureux déciderait de porter plainte pour discrimination, et signifie son intention d’empêcher ces pratiques par des moyens légaux si nécessaire.
Profils sociaux très consultés dans les milieux IT
Ces interventions interviennent au même moment que la parution d’une étude réalisée par la société Eurocom Worldwide, qui révèle qu’un responsable d’entreprise technologique sur cinq (21%) aurait renoncé à embaucher un candidat après avoir consulté son profil (public) sur les réseaux sociaux.
Selon cette étude, sans aller jusqu’à exiger des candidats qu’ils fournissent leurs données d’accès, 40% des entreprises technologiques passent d’ores et déjà en revue les profils de leurs candidats sur les réseaux sociaux.
Ces différentes enquêtes rappellent une fois de plus la difficulté croissante des internautes à faire respecter leur vie privée, et met en exergue l’importance de l’introduction du droit à un «oubli numérique» tel qu'envisagé par l'UE pour protéger les internautes.
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