Etude de Deloitte

La moitié des Suisses ne veulent pas voir leurs données de santé numérisées

par Maximilian Schenner (traduction/adaptation ICTjournal)

De nombreux Suisses ne souhaitent pas que leurs données de santé soient saisies et transmises sous forme numérique, selon une enquête de Deloitte. Une réticence qui s’explique principalement par la crainte d'abus, un sentiment de perte de contrôle et le désir de protéger sa sphère privée.

(Source: metamorworks / iStock.com)
(Source: metamorworks / iStock.com)

De nombreuses personnes en Suisse sont encore sceptiques face à la numérisation de leurs données de santé. C'est la conclusion d'un rapport du cabinet Deloitte. Selon l’étude, près de la moitié des 1500 personnes interrogées ne souhaitent pas que leurs données soient saisies et transmises sous forme numérique. 35% seraient d'accord et 20% n’ont pas d'opinion. A noter que la réticence est plus prononcée chez les femmes.  

Avantages et inconvénients des données de santé sous forme numérique

Près de deux tiers des personnes interrogées considèrent la vue d'ensemble de tous leurs traitements comme l'un des plus grands avantages d'une saisie numérique des données de santé. La disponibilité plus rapide des données en cas d'urgence est un plus pour 55% des sondés. La qualité et l'accélération des traitements sont également considérées comme des avantages. 

Côtés inconvénients, les Suisses craignent avant tout les potentiels abus. Ils y voient en outre la possibilité d'une surveillance étatique. A cela s'ajoutent des préoccupations concernant la sphère privée et le manque de contrôle sur ses propres données. «Notre enquête nous amène à conclure que beaucoup de personnes en Suisse redoutent une perte de contrôle sur leurs données de santé », indique Kishwar Chishty, Associée Risk Advisory et Sciences de la vie chez Deloitte Suisse.

En cas d'urgence, deux tiers des Suisses mettraient tout de même leurs données à disposition sous forme numérique sans restriction. Un peu moins d'un tiers y consentiraient mais avec leur accord explicite dans des cas particuliers. 7% le ferait mais de façon anonyme.  

La plupart des Suisses mettraient également leurs données à disposition, sans restriction ou dans certaines circonstances, dans le but d'améliorer leurs propres soins de santé (93%). La lutte contre une pandémie ou la recherche médicale sont considérées par plus de 80% des personnes interrogées comme des motifs acceptables de transmettre leurs données de santé.
 

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