Durabilité: les entreprises se débarrassent trop tôt de leurs PC vieillissants

Pour réduire leur impact environnemental, les départements IT pourraient revoir la politique de renouvellement de leur parc informatique, indique parmi d'autres résultats intéressants une étude de Nexthink. Spécialisée dans la mesure de l’expérience employé (EX), la scale-up vaudoise a analysé les données issues de 3,5 millions de postes de travail anonymisés dans des entreprises qui ont déployé ses outils. L’étude se concentre notamment sur la performance de laptops et desktops en fonction de leur âge, mais aussi sur leur temps de démarrage.

La plupart des anciens PC peuvent être mis à niveau

Nexthink constate que, même d'anciennes générations, les ordinateurs d’entreprises sont suffisamment performants ou du moins en ont le potentiel. Sur les 1,38 million d’ordinateurs de plus de trois ans que compte l'échantillon, près de 20% obtiennent un score DEX de 8. Nexthink précise que dans le cadre de son offre, le score DEX (Digital Employee Experience) quantifie la capacité d'un employé à remplir son rôle de façon efficace et sécurisée dans un environnement informatique donné. Entre 8 et 10, le score est qualifié de satisfaisant.

Mais quid de la majorité des ordinateurs d’anciennes générations analysés? Sont-ils bons pour la casse? Après une analyse plus poussée, Nexthink affirme non. La plupart de ces machines seraient en effet suffisamment performantes après une simple mise à niveau de la RAM ou une optimisation des performances au démarrage. D’où le conseil formulé par le spécialiste de l’EX à l’adresse des départements IT: lors du prochain renouvellement de votre matériel, veillez à ne remplacer (et à n'acheter) que le strict nécessaire.

Temps de démarrage et émission de CO2

Les performances au démarrage ont un impact important non seulement sur la satisfaction des collaborateurs, mais également sur l’impact environnemental du parc informatique d'une entreprise. Plus le temps de démarrage est long et plus les émissions de CO2 associées sont élevées. Dans le cadre de l’analyse de Nexthink, environ un tiers des postes de travail démarrent en plus de cinq minutes (moyenne de 8,5 minutes).

Selon l’éditeur logiciel, en termes d'empreinte carbone, ce processus de démarrage correspond à l'émission de près de 450 tonnes de CO2 par an. «Prenons l'exemple d'une organisation qui possède un parc de 10 000 postes. Chaque semaine, près de 34 % de ces équipements (environ 3 400) peuvent prendre 8,5 minutes en moyenne pour démarrer. L'organisation gaspillerait alors 481 heures d'électricité par semaine, soit 21 193 heures par an (dans le cadre d'une semaine de travail de 44 heures)», précisent les auteurs du rapport. Pour réduire le temps nécessaire au démarrage d'un poste de travail, il est possible d’agir sur le nombre et le type d'applications installées, ainsi que sur celles qui sont automatiquement lancées au démarrage. Autre mesure à envisager, toujours selon Nexthink: remplacer les anciennes versions de Windows.