Salariés suisses

Il fait bon travailler dans l’IT… mais c’est stressant

Les salariés suisses sont de moins en moins satisfaits par leurs conditions de travail, y compris les informaticiens. Mais travailler dans l’IT reste plus satisfaisant que pour beaucoup d'autres secteurs, selon le «Baromètre Conditions de travail» de l’organisation faîtière Travail.Suisse.

En Suisse, les informaticiens se sentent aussi stressés que les professionnels de la santé et que les enseignants. (Source: Jan Vašek/Pixabay)
En Suisse, les informaticiens se sentent aussi stressés que les professionnels de la santé et que les enseignants. (Source: Jan Vašek/Pixabay)

L’édition 2019 du «Baromètre Conditions de travail» de l’organisation faîtière Travail.Suisse montre une détérioration continue dans l’évaluation des conditions de travail. 20 critères ont été évalués par un échantillon représentatif de quelque 1500 salariés, provenant de toutes les régions de la Suisse. La moitié de ces critères obtient les valeurs les moins bonnes des cinq dernières années.

Sens du travail

Les enseignants et les professionnels de la santé sont logiquement les salariés qui accordent le plus de valeur à leur travail. Sur ce critère, le score des évaluations se situe pour toutes les branches entre 69 et 79. A noter que plus l’échelle de valeur d’un critère est proche de 100, plus l’évaluation moyenne des conditions de travail est bonne. La satisfaction des informaticiens atteint ici 74,5, soit un score pratiquement égal à la moyenne toutes branches confondues. En comparaison, les banquiers et assureurs trouvent que leur travail fait moins sens. Un sentiment encore plus fort chez les commerçants (grande distribution et détaillants)

Flexibilité et possibilité de développement

Les informaticiens sont les plus satisfaits par la flexibilité et les possibilités de développement offertes par leur domaine, juste derrière les salariés du secteur de l’agriculture et de la sylviculture. L'administration publique sort du lot concernant l'équilibre entre vie professionnelle et privée. Tandis que les salariés de l'hôtellerie sont les plus critiques quant au manque d’opportunités de développement qui s’offrent à eux. Sur cet aspect, la branche de l'informatique fait bien mieux et pointe au 3ème rang.

Sécurité de l’emploi

De façon générale, toujours plus de salariés en Suisse se font du souci pour leur emploi. Pour se sentir plus confiant en la matière, mieux vaut travailler dans l’IT que dans la plupart des autres branches. Seuls les secteurs de l’agriculture/sylviculture et des services économiques et techniques sont ici plus satisfaisants que l’IT. Les moins bien lotis étant les commerçants et les professionnels de l'hôtellerie.

Stress et charges psycho-sociales

«La pression exercée sur les travailleurs et travailleuses est toujours plus forte et les charges psycho-sociales comme le stress ou des états d’épuisement émotionnel, s’accroissent», indique Gabriel Fischer, responsable de la politique économique à Travail.Suisse. En moyenne, les informaticiens ne ressentent ni plus ni moins de pressions - au sens large - que les autres secteurs. Ils sont en revanche les plus stressés, à égalité avec les professionnels de la santé et les enseignants. Le stress éprouvé dans l'IT a même sensiblement augmenté depuis 2018.

 

 

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