Le secteur du logiciel helvétique au beau fixe

Celui ou celle qui termine sa formation en informatique aujourd’hui, qu’elle quelle soit, n’aura que l’embarras du choix parmi les futurs employeurs du secteur IT, selon la dernière étude semestrielle Swiss Software Industry Index publiée mardi. Le rapport montre une santé robuste de l’industrie suisse du logiciel avec une progression du chiffre d’affaires des fournisseurs helvétiques de softwares de 11,3% entre juillet et décembre 2010 comparé à la même période un an auparavant. La croissance du secteur, qui a été sensiblement plus élevée que l’économie globale du pays, a néanmoins été plus faible en terme de bénéfices EBIT (avant intérêts et impôts), ceux-ci augmentant de 9,2% sur le semestre.

Cette augmentation constante des ventes dans la branche du logiciel helvétique devrait encore perdurer. Les fournisseurs de softwares suisses ont annoncé des entrées et des carnets de commandes en hausse respectivement de 7,9 et 6,9% au 2e semestre 2010. Le nombre de collaborateurs a également crû sur six mois, les effectifs gagnant 5,6% sur un an. La croissance est toutefois menacée par un manque chronique de personnel IT qualifié, constatent la majorité des éditeurs suisses sondés (86%). Et ces derniers estiment que la situation n’est pas prête de s’améliorer: un fournisseur sur cinq parle de grosse pénurie de développeurs de logiciels alors que plus d’un tiers (38%) anticipe une telle situation dans dix ans.

L’espoir que le recrutement à l’étranger de personnel en informatique hautement spécialisé puisse venir combler ce déficit n’est pas réaliste selon beaucoup d’entreprises. Pour 40% d’entre-elles, il est également difficile de trouver du personnel IT qualifié hors des frontières. Quelque 30% des éditeurs suisses sont présents à l’étranger pour y développer des logiciels. Il n’est toutefois pas question de délocalisation pour le moment, seule une minorité des fournisseurs (4%) employant la plupart de leurs développeurs ailleurs qu’en Suisse. Ont participé au sondage 149 entreprises, cumulant quelque 9000 collaborateurs et réalisant en tout 2 milliards de chiffre d’affaires.