Bye-bye USA

Le projet open source de microprocesseurs RISC-V quitte les USA pour la Suisse

La fondation RISC-V, qui développe une architecture open source de microprocesseurs, désire relocaliser son siège en Suisse par craintes d'éventuelles restrictions commerciales imposées par les Etats-Unis. La fondation compte parmi ses membres des compagnies chinoises dont Huawei.

(Source: Pixabay)
(Source: Pixabay)

Fondation qui chapeaute un projet mondial d’architecture open source de microprocesseurs, RISC-V va établir son siège en Suisse selon Reuters. Basée actuellement dans le Delaware aux Etats-Unis, la fondation souhaite par cette démarche s'assurer que les universités, les gouvernements et les entreprises hors US puissent contribuer sans craintes au développement de sa technologie, a confié à l’agence de presse sa directrice Calista Redmond.

RISC-V compte parmi ses plus de 300 membres des organisations des quatre coins du monde, dont le CSEM et l’EPFZ, ainsi qu’Alibaba, Google, HPE, Huawei, IBM, Nvidia, Qualcomm, Red Hat, Samsung, Siemens ou encore Thales. Certains membres ont fait part de leurs préoccupations concernant d’éventuelles restrictions commerciales américaines. Les Etats-Unis auraient peur de perdre leur influence sur l'architecture de la puce RISC-V, qui peut être utilisée pour fabriquer des microprocesseurs pour presque tous les types d'appareils électroniques.

Pour William Reinsch, ancien haut responsable du département US du Commerce cité par Reuters, le déménagement de la fondation vers la Suisse pourrait en préfigurer d'autres dans le secteur de la tech US, en raison des restrictions américaines en matière de relations avec certaines entreprises technologiques chinoises. L’expert prévient le gouvernement américain qu’en appliquant des mesures trop strictes, cette tendance à la relocalisation pourrait s’accélérer.

Rappelons que dans d'autres domaines, la volonté de contrôle des autorités US envers les firmes tech motive aussi ces dernières à domicilier certaines de leurs activités en Suisse. A l’image de Facebook qui a basé à Genève l'association supervisant la Libra, son projet controversé de cryptomonnaie.

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