Futurisme

robotMe, l’intelligence artificielle genevoise qui va prendre votre travail mais pas votre salaire

La fondation impactIA présente sa plateforme sur laquelle les salariés pourront entraîner une intelligence artificielle à faire leur travail. Ils seront ensuite rémunérés à chaque fois que cette IA réalisera une tâche et recevront des propositions de formation pour des activités non automatisables.

(Source: Sergey / Fotolia.com)
(Source: Sergey / Fotolia.com)

La fondation genevoise impactIA a imaginé robotMe pour que l’automatisation de certains métiers promise par l’émergence de l’intelligence artificielle ne se fasse pas au détriment des salariés. Présentée ce 2 octobre à Genève à l’occasion d’une conférence intitulée «Quel avenir pour le travail dans un monde d’Intelligence Artificielle?», cette plateforme veut inviter les entreprises et leurs salariés à partager leurs données pour entraîner les algorithmes apprenants qu’elle hébergera afin de leur apprendre à réaliser différentes tâches «à faible force cognitive», explique Timothy O’Hear, président de la fondation.

Enregistrés et sécurisés via une blockchain, ces données et savoir-faire partagés sont rémunérés par des chirons, token créé pour le projet. «Quand l’une des intelligences artificielles hébergées par robotMe travaille, l’utilisateur paye en chirons pour le résultat obtenu, détaille Timothy O’Hear. 33% de ce revenu revient à celui qui a développé l’algorithme apprenant, 17% revient à la fondation et l’autre moitié est partagée entre l’entreprise et le salarié qui ont entraîné le robot.»

«Respecter les intérêts de toutes les parties»

ImpactIA compte ainsi couper l’herbe sous le pied aux grands groupes qui ont les moyens d’utiliser l’intelligence artificielle pour automatiser les tâches à faible valeur ajoutée au détriment de leurs salariés. «Nous pensons qu’être une fondation dont les objectifs sont philanthropiques constitute notre avantage compétitif, argumente celui qui est aussi CTO de Swissbilling. Là où une entreprise privée ne se soucierait pas de l’intérêt du salarié, nous proposons une manière élégante d’opérer cette transition vers un monde automatisé en respectant les intérêts de toutes les parties et la privacy des données. C’est ce qui va pousser les gens à s’investir et à former les IA que nous hébergerons.»

Quand? Les jalons du projet demeurent flous. Un POC et le whitepaper devraient voir le jour «dans les prochains mois» en vue d’une ICO. Ensuite, les fondateurs de robotMe imaginent fournir des conseils d’orientation et de formation pour les salariés qui auront entraîné des intelligences artificielles à faire leur travail à leur place.

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