Sport et technologie

La fédération internationale de rugby exige le port d’un protège-dents connecté

World Rugby veut faire généraliser l’utilisation de protège-dents connectés pour mieux déceler les risques de commotions chez les joueurs. La fédération internationale va investir un montant initial de 2 millions d'euros pour aider les fédérations, les tournois et les clubs à adopter cette technologie.

Environ 15% des commotions cérébrales touchant les joueurs de rugby passeraient inaperçues. (Source: Patrick Case / pexels.com)
Environ 15% des commotions cérébrales touchant les joueurs de rugby passeraient inaperçues. (Source: Patrick Case / pexels.com)

Le rugby, dont la Coupe du monde se déroule jusqu'au 28 octobre, est un sport intense… et innovant sur le plan technologique. Pour preuve: les joueurs seront bientôt tous obligés de porter des protège-dents connectés. La fédération internationale qui chapeaute ce sport connu pour ses chocs violents, World Rugby, vient en effet d’annoncer que cette technologie sera incluse dans l'évaluation des traumatismes crâniens dès janvier 2024. L’objectif étant de déceler des chocs qui seraient passés inaperçus et qui pourraient causer une commotion. 

World Rugby va investir un montant initial de 2 millions d'euros pour aider les fédérations, les tournois et les clubs à adopter la technologie des protège-dents intelligents de Prevent Biometrics. Ces dispositifs Bluetooth communiqueront en temps réel les signalements d’impacts excessifs au médecin présent lors d’un match. Les joueurs qui ne présentent pas de symptômes mais contre qui un choc est décelé par la technologie devront sortir du terrain pour être examinés. Le port du protège-dents sera obligatoire non seulement durant les matchs mais aussi pendant les entraînements, ce qui permettra aux coachs de mieux adapter les exercices, les techniques de plaquage et la charge d'entraînement. 

Sur son site web, Prevent Biometrics indique que ses protections connectées mesurent et signalent avec précision les chocs à la tête en temps réel. Son algorithme breveté calcule la force, l'emplacement, la direction et le nombre d'impacts. Aux dires du fabricant,  les faux positifs sont filtrés efficacement. 

Le journal sportif L’Equipe souligne qu’actuellement, environ 15% des commotions cérébrales ne sont pas détectées. Ajoutant qu’une étude sur l'utilisation de ces dispositifs en hockey sur glace a révélé une diminution de 20% du risque de commotion.

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