Reconnaissance faciale

Clearview AI ne peut plus vendre ses services aux firmes US

Dans le cadre d’un procès aux USA, Clearview AI a conclu un accord avec les plaignants: le spécialiste controversé de la reconnaissance des visages ne peut plus vendre ses services aux entreprises américaines (mais toujours aux forces de l’ordre).

(Source: Frank Boston / Fotolia.com)
(Source: Frank Boston / Fotolia.com)

Ça sent le roussi pour Clearview AI. Spécialiste controversé de la reconnaissance des visages, la firme ne pourra plus vendre ses bases de données aux entreprises américaines. Tels sont les termes de l’accord conclu avec l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), qui avait porté plainte.

«Cet accord met fin à l'action en justice de l'ACLU contre Clearview AI, intentée au nom de groupes représentant des victimes de violences domestiques et d'agressions sexuelles, des immigrés sans papiers, des travailleurs du sexe actuels et anciens, et d'autres communautés vulnérables particulièrement touchées par la surveillance par reconnaissance faciale», explique l’association dans un communiqué publié sur Twitter.

L’action en justice a été conduite dans l’Etat de l'Illinois, où une loi pionnière garantit aux habitants que leurs identifiants biométriques ne seront pas capturés et utilisés à leur insu et sans leur permission. Clearview AI ne pourra plus vendre ses services aux organisations dans tous les Etats-Unis mais pourra continuer à les proposer aux forces de l’ordre (sauf dans l’Illinois).

Utilisée par le ministère de la Défense ukrainien dans le cadre du conflit contre la Russe, la technologie de Clearview exploiterait aujourd'hui plus de dix milliards de visages glanés sur le web et les réseaux sociaux. Selon le Washington Post, elle compte décupler ce nombre d'ici 2023.

Clearview est dans le collimateur des régulateurs et défenseur de la privacy depuis que ses pratiques ont été révélées par le New York Times en 2020.

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