Le trophée

Du fil de cuivre à l'œuvre d'art

| Mise à jour
par Anja Schütz

De l'esquisse au crayon au produit fini, le processus créatif d'une coupe est un travail de longue haleine. En 2010, l'Award a été décerné pour la première fois. Il comportait bien évidemment une coupe pour les trois vainqueurs des différentes catégories.

Cette année, le Swisscom Business Award sera décerné pour la deuxième fois à l'occasion de la Swiss dialogue Arena. Un tel événement nécessite de véritables coupes pour les vainqueurs. Mais ce trophée ne devait pas être banal, mais réellement sortir de l'ordinaire. C'est pourquoi, en 2010, Swisscom avait lancé un appel d'offres à deux écoles pour la conception de la coupe: l'Ecole d'Arts Visuels Berne et Bienne et la Haute école des arts de Berne. Ces deux écoles avaient soumis un total de 15 propositions et les avaient présentées à Swisscom. L'esquisse au crayon de Simone Aebersold avait réussi à s'imposer et devait donc être réalisée par la suite. Urs Liechti, chargé de cours à l'Ecole d'Arts Visuels, avait alors proposé d'en confier la production à Roger Bertsch.

Plasticien sur fer, Roger Bertsch a consacré sa vie au métal et façonne de gigantesques sculptures ou de filigranes silhouettes à partir de ferraille. Installé dans un ancien entrepôt industriel de Worb près de Berne, il y bat le fer comme au bon vieux temps. Les coupes destinées au Swisscom Business Award ne doivent pas être forgées, mais leur façonnage nécessite un travail manuel laborieux sur le cuivre. (Voir les photos)

Bertsch: «Chaque pièce est unique» - chacune est donc une petite œuvre d'art dans laquelle de nombreuses heures de travail ont été investies. Un travail qui réjouit l'artiste ferronnier mais qui le rend encore plus heureux lorsque le résultat est visible. Pourtant, en 2010, on n'était même pas sûr qu'il soit possible de réaliser l'esquisse au crayon. Cela ne posait cependant aucun problème à Bertsch bien que de nombreuses personnes le lui aient déconseillé en lui expliquant qu'une telle construction n'était pas réalisable. A l'époque, Bertsch s'était dit: «Si les hommes ont pu aller sur la lune, alors je serai capable de construire cette coupe Swisscom».

Et c'est ce qu'il a fait. Il lui a fallu un mois de préparation pour fabriquer les pièces nécessaires à la fabrication des coupes. Cette année, il a légèrement amélioré la masse de la coupe ce qui a un peu réduit sa taille. Quatre Swisscom Business Awards sont fabriqués. En fait, seulement trois coupes sont nécessaires, mais, pour des raisons de sécurité, Bertsch fabrique toujours une coupe supplémentaire. Ces quatre pièces uniques sont réalisées à partir de 4 kilos de cuivre. Une coupe est composée de 12 m de fil de cuivre de 8 millimètres d'épaisseur. Il faut une force énorme, un regard aiguisé et une grande concentration pour que chaque tour soit parfait. Bertsch est en effet perfectionniste et veut que cela apparaisse dans ses projets.
L'artiste, qui joue aussi de la batterie dans un groupe et qui consacre ses week-ends à son activité artistique, aimerait avoir plus de temps à consacrer à des projets artistiques libres - mais les nouvelles commandes de restauration se bousculent, car, en Suisse, les sculpteurs sur fer se comptent désormais sur les doigts de la main. Sa longue expérience dans le domaine de la ferronnerie fait de Bertsch un artiste unique en son genre. Il a notamment restauré de très nombreux monuments à Bâle, Berne et Bienne.

 

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