Club des utilisateurs SAP francophones

Gianmaria Perancin, USF: «L’objectif, c’est que les entreprises romandes portent leurs propres thématiques SAP»

Le Club des utilisateurs SAP francophones (USF) lance une Commission en Suisse romande. En entretien avec ICTjournal, Gianmaria Perancin, Vice-Président International de l’organisation, explique comment le club permet aux entreprises utilisatrices de SAP d’échanger et de porter leurs problématiques communes auprès de l’éditeur.

Gianmaria Perancin est Vice-Président International du Club des utilisateurs SAP francophones (USF) et Président du SUGEN (Réseau international regroupant 21 clubs utilisateurs SAP dans le monde).
Gianmaria Perancin est Vice-Président International du Club des utilisateurs SAP francophones (USF) et Président du SUGEN (Réseau international regroupant 21 clubs utilisateurs SAP dans le monde).

En quelques mots, qu’est-ce que le Club des utilisateurs SAP francophones?

Nous sommes un club qui rassemble quelque 450 entreprises et administrations, principalement françaises, mais aussi quelques sociétés suisses. Nous organisons tout au long de l’année une centaine de réunions de travail entre les membres sur différents sujet SAP, ainsi que deux grands événements au printemps et en automne. Nous avons quatre missions principales: l’échange et le partage de bonnes pratiques, le réseautage entre les adhérents, la réflexion et la publication de livres blancs en français, et l’influence au auprès des directions commerciales de SAP. Souvent, les problématiques qui nous intéressent ne sont pas franco-françaises, de sorte que nous nous associons à d’autres clubs pour faire pression sur SAP. L’éditeur nous demande d’ailleurs d’être une force de proposition et de lui faire part de toutes les remontées du marché qui lui échappent. En tant qu’intermédiaire, nous anonymisons ce retour des entreprises clientes: elles peuvent nous confier leurs problèmes pour que nous les relayions à SAP sans avoir à révéler qui elles sont.

Nous avons développé une approche régionale en France et nous voulons répliquer ce modèle à succès en créant une plateforme romande.

Vous organisez un événement de lancement d’une commission USF suisse en Romandie. En théorie, les entreprises suisses sont censées rejoindre le club DSAG qui fédère les utilisateurs des pays germanophones…

Nous sommes en contact étroit avec le DSAG qui a une forte influence auprès de l’éditeur et notre collaboration mutuelle permet d’atteindre des résultats très importants. Il y a quelques années, ils nous ont fait part de leur difficulté à franchir le röstigraben et à créer de l’influence en Suisse romande. Ils nous ont invités à profiter de notre savoir-faire pour développer quelque chose dans la région. Le DSAG est donc parfaitement au courant de notre démarche actuelle d’établir un réseau d’utilisateurs SAP francophones en Suisse romande. Depuis quelques années, nous avons développé une approche régionale en France et nous voulons répliquer ce modèle à succès en créant une plateforme romande, comme il existe des plateformes Rhône-Alpes ou Alsace-Lorraine. Le concept reste le même: faciliter le réseautage et les échanges entre entreprises utilisatrices de SAP et leur permettre d’exercer davantage d’influence en s’unissant.

Comment comptez-vous stimuler cette union entre sociétés romandes utilisatrices de SAP?

L’événement que nous organisons à Genève n’est que le premier d’une longue série. Nous voulons monter une vraie commission USF en Romandie qui puisse fonctionner ensuite par elle-même et avoir son propre programme. L’USF va fournir un accompagnement au départ, mais l’objectif c’est que les entreprises romandes portent ensuite leurs propres thématiques. Nous comptons aussi sur notre grand événement, la convention USF, qui aura lieu en octobre à Lyon, une bonne occasion pour les entreprises suisses romandes intéressées de faire le voyage pour voir comment fonctionne et contribuer à un écosystème plus large.

La pratique qui vise à utiliser les audits comme levier de négociation commerciale doit cesser.

Quels sont actuellement vos principaux chevaux de bataille avec SAP?

D’abord la politique d’audit de SAP. Nous sommes impliqués avec le DSAG et le club des utilisateurs américains (ASUG) et nous nous sommes montrés particulièrement fermes envers SAP, en leur expliquant que la pratique qui vise à utiliser les audits comme levier de négociation commerciale doit cesser. Je pense que nous obtiendrons des résultats prochainement. Un autre problème concerne les licences pour les accès indirects. Le modèle est flou et peu prévisible, ce qui empêche les entreprises de faire des business cases solides. Il faut une définition claire de ces licences et une amnistie dans certains cas. Troisième cheval de bataille, la maintenance logicielle dont on ne sait pas ce qu’elle contient. Nous demandons à SAP de communiquer davantage sur les prestations gratuites couvertes par la maintenance annuelle.

Matinée d’information

A l’occasion du lancement de la commission romande, l’USF organise une matinée d’information le jeudi 15 mars à Genève.

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