Ouverture de la concurrence

Le SECO va se pencher sur la privatisation totale de Swisscom

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Pour augmenter la productivité en Suisse, l’OCDE appelle les autorités fédérales à envisager la privatisation totale de Swisscom pour ouvrir la concurrence sur le marché des télécommunications. Le SECO va examiner la question.

Swisscom-Logo (Quelle: Swisscom, Caspar Martig)
Swisscom-Logo (Quelle: Swisscom, Caspar Martig)

Dans l’édition du 3 janvier de la NZZ am Sonntag, la directrice du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch s’est exprimée sur l’éventualité d’une privatisation complète de Swisscom. Dans le cadre d’une interview, la directrice a en effet répondu à une proposition de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) qui, dans un rapport publié en décembre, mentionnait la privatisation totale de l'opérateur parmi des mesures à considérer en vue d’accentuer la concurrence et augmenter la productivité des entreprises helvétiques. Le SECO va ainsi examiner la question pour sa nouvelle stratégie de croissance correspondant à la période 2016-2020.

Stagnation de la productivité

Dans son rapport, l’OCDE observe que malgré une conjoncture favorable, avec un taux de chômage peu élevé et des salaires en hausse constante, la productivité du travail en Suisse est toutefois en stagnation. Selon l’OCDE, ce problème pourrait être en lien avec l’augmentation de la part des secteurs à faible productivité dans la création d’emplois, l’emploi public et semi-public ayant progressé de 25% de 2003 à 2013, contre 15%  tous secteurs confondus.

Appel à la privatisation totale de Swisscom

Pour augmenter la productivité du travail en Suisse, l’OCDE appelle notamment les autorités à améliorer l’environnement réglementaire dans un objectif d’ouverture de la concurrence dans différents segments, dont celui des communications. Le rapport note sur ce point que Swisscom, détient 59% du marché des télécommunications mobiles en Suisse (soit le second taux le plus élevé de l’OCDE) et 70% du marché pour les lignes fixes. Or la participation d’investisseurs privés dans l’opérateur est plafonnée par la loi à 49,9%. La Confédération détient une part majoritaire de 51%. L’OCDE juge que la Suisse doit faire davantage pour intensifier la concurrence dans le domaine des télécommunications, en allant de l’avant sur la voie de la privatisation complète de Swisscom.

Parmi d’autres mesures visant à augmenter la productivité des firmes suisses, l’OCDE évoque les réformes du régime de la fiscalité visant à encourager l’implantation d’entreprises, ainsi que l’adoption de «boites à brevet» (patent boxes).

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