Etude CDO

Chief Digital Officer, un rôle souvent plus compliqué que prévu

Le rôle joué par les Chief Digital Officers ne correspond pas à leurs attentes initiales, montre une étude récente d’Egon Zehnder, surtout concernant les difficultés rencontrées pour faire évoluer la culture en faveur de l’innovation. Les CDO désirent aussi davantage de soutien des autres cadres exécutifs pour mener à bien leur mission.

(Source: Pexels)
(Source: Pexels)

Fonction exécutive apparue ces dernières années, le Chief Digital Officer (CDO) reste un poste à géométrie variable, selon une étude récente du cabinet Egon Zehnder. Basée sur les réponses de 107 Chief Digital Officers de grandes entreprises dans 20 pays dont la Suisse, l’enquête s’est entre autres intéressée aux difficultés qu’ils rencontrent. Il apparaît ainsi que pour près de la moitié des CDO, leur rôle est sensiblement ou très éloigné de leurs attentes initiales. Une nette majorité de 80% trouvent plus difficile que prévu de faire évoluer la culture en faveur de l’innovation digitale. Et plus de deux tiers concèdent avoir mal jaugé le défi que représente l'élimination des silos. En outre, près de la moitié pensait qu’il serait plus aisé de piloter leur stratégie digitale et de monétiser ou valoriser les données.

«Il est essentiel de comprendre à quel point une entreprise est ouverte au changement avant de faire appel à un spécialiste de la transformation numérique. Il est également essentiel de s'assurer que le CDO est soutenu dans ses tentatives d'élimination des silos», avertissent les consultants d’Egon Zehnder.

Les CDO se sentent plus soutenus par les CEO que les CFO

Les CDO interrogés insistent effectivement sur l'importance de bénéficier du soutien explicite des autres cadres exécutifs, notamment en termes de budget alloué. Surtout, ils ont besoin de pouvoir compter sur l'appui du CEO pour mieux réussir dans leur rôle. Bien que de nombreux CDO rencontrent rarement les autres dirigeants, la plupart pensent qu’ils bénéficient de suffisamment de soutien. Mais davantage de la part du CEO que du CFO. Près de deux tiers des sondés estiment ainsi que leur CEO a conscience des enjeux liés à la transformation en cours dans leur industrie. Tandis que moins de la moitié fait pareil constat au sujet du CFO. En outre, seulement un tiers des répondants jugent que les responsables des profits et pertes de leur organisation sont enclins à innover.

«Le CEO doit s'assurer que les autres directeurs sont incités à soutenir une transformation se déroulant par nature sur le long terme S'il ne le fait pas, il est peu probable qu’ils soient des partenaires à part entière du CDO; dans certains cas, ils peuvent ralentir le changement», analyse le cabinet.

Webcode
DPF8_145578