Journée du digital

«Le numérique est le plus grand défi auquel doit faire face notre système éducatif»

Les défis de l’éduction numérique et l’introduction de la pensée computationnelle dans les écoles étaient au cœur des discussions à l’EPFL, lors de l’événement de clôture de la deuxième Journée suisse du digital.

L’éducation numérique était au cœur du programme de la deuxième Journée suisse du digital, initiative de digitalswitzerland organisée ce 25 octobre sous le parrainage de la Confédération. Tables rondes et discours officiels sont venus clore la journée jeudi soir au Rolex Center de l'EPFL. Johann Schneider-Ammann, conseiller fédéral sur le départ, a tenu à rappeler: «J’ai toujours plaidé pour que la Suisse adopte davantage la mentalité start-up». Pour être atteint, cet objectif passe par l’adaptation des programmes et modes d’enseignement, et ce, dès le plus jeune âge. «La révolution numérique est le plus grand défi auquel doit faire face notre système éducatif depuis la création de l’école obligatoire», estime Johann Schneider-Ammann.

La pensée computationnelle s’invite dans les écoles

Président de l’EPFL, Martin Vetterli a bien conscience de l’importance de faire évoluer des méthodes éducatives qui n’ont finalement que peu changé depuis l’Antiquité, alors que la révolution numérique touche la société de plein fouet. D’où la mise en vedette du robot Thymio durant cette Journée du digital. Elaboré à l’EPFL et destiné à équiper les écoles, ce robot est au cœur de l’initiative pour la pensée computationnelle (CTI). Thymio vise à inculquer aux enfants le processus de raisonnement à la base de la programmation informatique. Martin Vetterli a donné un exemple concret à l’auditoire très attentif: «Prenons un labyrinthe, un robot seul ne parviendra pas à sortir sans être correctement programmé, alors que les enfants y parviennent sans problème. Les enfants peuvent ainsi facilement comprendre quelles instructions donner aux robots pour qu’il puisse sortir.»

Défis organisationnels

Une table ronde réunissant plusieurs conseillers d’Etat en charge de l’éduction a ensuite soulevé des challenges propres à l’enseignement numérique, dont la difficulté de former correctement les enseignants. Rappelons en outre que la nécessité d’adapter le Plan d’études romand (PER) pour l’enseignement des TIC est encore l’objet de discussions. L’introduction de ce champ de connaissances dans le programme scolaire pose par ailleurs des soucis d’ordre organisationnel: doit-on rajouter des heures ou éliminer d’autres matières? La question suscite un vif débat. Adopter une approche transversale de l’enseignement du numérique pourrait apporter un début de réponse.

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