L’industrie nucléaire iranienne cible du virus Stuxnet
Un ver informatique a affecté les ordinateurs personnels d'employés de la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr, dans le sud de l'Iran.
Le virus, décrit comme complexe, est capable de prendre le contrôle des systèmes informatiques contrôlant des installations industrielles. Plusieurs ordinateurs du site nucléaire de Bouchehr, qui doit être mis en service dans les prochaines semaines, sont en cours d'inspection, mais Stuxnet n'a pas infligé de dégâts aux systèmes importants de la centrale, selon des responsables iraniens interrogés par les agences. Des experts nucléaires se sont réunis la semaine dernière pour déterminer la manière de se débarrasser de ce programme malveillant détecté en juin déjà. Outre l’Iran, celui-ci s’est également manifesté en Indonésie, au Pakistan, en Inde et aux Etats-Unis.
Selon les spécialistes, Stuxnet semble être le premier ver conçu spécifiquement pour prendre le contrôle de systèmes industriels, et non pas seulement voler ou manipuler des données. Le virus recherche dans les ordinateurs qu'il infecte un programme du groupe allemand Siemens servant au contrôle des oléoducs, des plates-formes pétrolières, des centrales électriques et d'autres installations industrielles. L’agence de presse iranienne ISNA a expliqué vendredi que Stuxnet s'est propagé à travers l'Iran ces dernières semaines, infectant au moins 30’000 ordinateurs sur des sites industriels non précisés. Téhéran parle d'une guerre informatique de l'Occident. «C'est probablement un gouvernement étranger qui est à l'origine de ce virus», a estimé un haut responsable iranien. Le programme nucléaire iranien est au cœur d'un conflit entre Téhéran et les Occidentaux, qui soupçonnent la République islamique, malgré ses dénégations, de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'activités civiles.
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