Avenir incertain

Le projet de vente d'Atos Tech Foundations au milliardaire Daniel Kretinsky tombe à l’eau (update)

par Yannick Chavanne et René Jaun et traduction/adaptation ICTjournal

Peu après avoir promu son CFO au poste de CEO, Atos annonce avoir engagé des discussions avec ses banques en vue de renégocier sa dette. Le groupe IT français en grandes difficultés a aussi abandonné son projet d’augmentation de capital. En outre, les négociations avec le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky autour du rachat de Tech Foundations n’ont finalement pas abouti.

Le siège social d'Atos à Bezons, en banlieue parisienne. (Source: atos.net)
Le siège social d'Atos à Bezons, en banlieue parisienne. (Source: atos.net)

Mise à jour du 29 février 2024: La vente d'Atos Tech Foundations n'aura pas lieu dans l'immédiat. L'accord de vente annoncé en août 2023 a été résilié d'un commun accord, a annoncé Atos. Pour justifier cette décision, la société française de services informatiques en crise écrit que les négociations avec EP Equity Investment (EPEI) n'ont pas permis de trouver un accord satisfaisant pour les deux parties. Ni Atos ni le milliardaire Daniel Kretinsky, derrière EPEI, ne recevront d'indemnisation. Atos ajoute vouloir gérer Tech Foundations et Eviden en tant qu'entreprises séparées pour le moment et les utiliser pour une stratégie de marché coordonnée, tout en continuant à examiner d'autres options stratégiques.

News du 6 février 2014: Atos envoie de nouveaux signaux négatifs et chute en Bourse

Atos a vu son action chuter de près de 30%, hier 5 février. En cause, un communiqué du  groupe IT français envoyant de nouveaux signaux négatifs. Atos, qui a tout récemment promu son CFO au poste de CEO, a annoncé avoir engagé des discussions avec ses banques en vue de parvenir à un plan de refinancement de sa dette financière. «A la suite de ces premiers échanges, il est apparu utile, afin d’encadrer ces discussions et de faciliter une issue rapide, de solliciter la désignation d’un mandataire ad hoc», précise le groupe. Le mandataire ad hoc est un tiers indépendant qui aurait notamment pour mission d’assister Atos dans ses échanges, en vue de converger vers une solution financière adéquate dans les meilleurs délais. 

Atros a en outre fait savoir que son projet d’augmentation de capital, annoncé l'été passé, tombait à l'eau. Les conditions  n‘étant plus réunies, dixit la société, qui ajoute que «l’engagement de garantie accordé par BNP Paribas et J.P. Morgan n’est plus en vigueur». 

Selon Atos, les discussions avec EPEI (fonds détenus en grande partie par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky) sur la cession de Tech Foundations se poursuivent. Et la reprise de sa division sécurité par Airbus pourrait également toujours se concrétiser (Atos précise être en phase de due diligence avec Airbus). 

Suite à ces différentes annonces, le Ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a déclaré au quotidien Les Echos que son gouvernement «utilisera tous les moyens à sa disposition pour préserver les activités stratégiques» d’Atos. 
 

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