Les futurs robots de Boston Dynamics seront aussi imaginés à Zurich
La division de recherche en IA et robotique de Boston Dynamics s'installe à Zurich, pour profiter de l’écosystème de la région dans ce domaine et établir des liens avec les universités européennes.
Le robot Spot de Boston Dynamics crée fréquemment un certain buzz, les vidéos de ce quadrupède autonome et jaune ayant quelque chose de fascinant, futuriste, voire de dystopique. Appartenant depuis près de trois ans majoritairement à Hyundai, cette spin-off du MIT annonce aujourd'hui l'ouverture de nouveaux bureaux à Zurich pour sa division de recherche en intelligence artificielle.
L’AI Institute de Boston Dynamics «se concentre sur la résolution des problèmes les plus importants de l'intelligence artificielle liés à la robotique, dans le but de réaliser des avancées fondamentales dans l'ingénierie et la science de la robotique et d'autres machines intelligentes», précise l’annonce. Cette expansion du côté de la Limmat a pour objectif déclaré de poursuivre la croissance de la firme mais également d’engager «les meilleurs talents en Europe». Les recrutements ont commencé.
Créé en 2022, l’AI Institute compte aujourd’hui plus de 150 employés à temps plein et dix professeurs invités qui travaillent dans plus de 100’000 mètres carrés de laboratoires et de bureaux aux Etats-Unis, près du MIT. Le choix de Zurich pour opérer une expansion européenne n’a bien entendu rien d’un hasard. Le Robotic Systems Lab de l’EPFZ concentre des spécialistes du domaine et a vu des start-up prometteuses sortir de ses murs. A l’image d’Anybotics et ses robots d’inspection qui résistent aux déflagrations. Quant à l’Autonomous Systems Lab, sa spin-off Ascento a également le vent en poupe et a récemment levé 4,3 millions de dollars pour accélérer le développement des robots autonomes qui font office d'agents de sécurité.
Avec ses équipes zurichoises en cours de constitution, l’AI Institute de Boston Dynamics ambitionne de faire progresser les systèmes robotiques intelligents et agiles, amenés à opérer dans des environnements particulièrement difficiles. Les recherches se focaliseront sur «des domaines clés tels que l'IA, la conception de matériel, l'apprentissage automatique, la manipulation mobile habile et l'éthique robotique». Il s'agira aussi d’établir des liens avec des universités et organismes de recherche dans l'écosystème européen.
