Traduction automatique

La Confédération achète 2000 licences DeepL pour son administration

L'administration fédérale se dote du logiciel de traduction DeepL en achetant 2000 licences de la version pro. L’outil ne remplacera par les traducteurs mais sera proposé à tous les employés administratifs pour un usage interne.

(Source: DeepL)
(Source: DeepL)

La Confédération va introduire une version pro du logiciel de traduction DeepL. Un communiqué fédéral confirme ainsi une information du Tages Anzeiger, qui rapportait récemment qu’un groupe de travail évaluait cette solution de traduction puisant dans l’IA. Après une période de test initiée en novembre 2018, la Conférence interdépartementale des services linguistiques (CISL) a chargé la Chancellerie fédérale d’acheter une licence d’entreprise «DeepL Pro Starter». Une mouture qui, contrairement à la gratuite, ne sauvegarde pas les textes et ne les utilise pas pour améliorer ses algorithmes. Le coût de l’acquisition de 2000 licences DeepL Pro s’élève à quelque 36’000 euros par an.

DeepL ne remplacera toutefois pas les traducteurs mais sera mis à la disposition des employés de l'administration fédérale. Les tests menés par les services linguistiques ont conclu que l’outil fournissait une traduction qualitativement correcte pour comprendre un texte général, en particulier des messages internes ou des pages internet. Des limitations ont toutefois été observées dans la cas de textes techniques ou contenant des terminologies spécifiques à l'administration fédérale. Le logiciel reste toutefois recommandé en tant que ressource auxiliaire.

Post-editing chronophage

Les collaborateurs des services linguistiques ayant participé au test estiment que DeepL Pro a fourni une traduction adaptée dans moins de la moitié des cas rencontrés. En outre, le travail de reformulation a posteriori (post-editing) nécessite parfois plus de temps qu’une traduction directe ne faisant pas appel à DeepL. Plus de la moitié des testeurs de l’outils jugent toutefois difficile de quantifier le gain éventuel de productivité. Notamment car celle-ci dépend de la longueur et de la qualité du texte source.

L'utilisation de DeepL sera donc permise pour un usage interne par tous les employés administratifs de la Confédération. Mais ce, en se pliant à des règles relatives à la protection des données et des informations. La traduction avec cet outil de textes classifiés, confidentiels ou secrets étant par exemple interdite. Les services linguistiques pourront utiliser l’outil comme bon leur semble et des formations leurs seront proposées.

Tags
Webcode
DPF8_164027