Législatif

Le National veut une plus forte numérisation de l’enseignement en Suisse

Le Conseil national approuve deux programmes d'impulsion élaborés par la commission de la science, de l’éducation et de la culture pour la numérisation dans les universités et les hautes écoles notamment.

L'une des motions préconise l'utilisation de réalité mixte, de robots d’apprentissages ou de l’intelligence artificielle dans l'enseignement. (Source: Unsplash)
L'une des motions préconise l'utilisation de réalité mixte, de robots d’apprentissages ou de l’intelligence artificielle dans l'enseignement. (Source: Unsplash)

Deux motions de la commission de la science, de l’éducation et de la culture pour donner une impulsion pour la numérisation de l’enseignement et de la recherche en Suisse ont été acceptées par le Conseil national. La première d’entre elles charge le Conseil fédéral de créer «les bases légales relatives à un programme d'impulsion visant à diffuser des projets de numérisation innovants dans le domaine de la formation».

Cela doit passer par l’adoption de nouveau formats d’éducation développés par le Center for learning sciences de l’EPFL et de l’EPFZ, tels que l’utilisation de réalité mixte, de robots d’apprentissages ou de l’intelligence artificielle pour un enseignement personnalisé. Selon la commission, les outils déjà développés devraient être échangés et diffusés dans tout l’espace suisse de formation via une extension de la plateforme digitalinform.swiss, et non pas être restreints à la formation professionnelle comme c’est le cas jusqu’à présent.

«Suisse numérique»

La deuxième motion demande le «lancement d'un programme visant à donner un élan à la numérisation dans les universités fédérales et cantonales, dans les hautes écoles spécialisées et dans les domaines de la formation professionnelle et de la formation continue». Le Conseil fédéral est chargé de créer les conditions juridiques et financières nécessaires à la réalisation de la stratégie «Suisse numérique», adoptée par le gouvernement en 2018.

Les objectifs à atteindre par les universités, les hautes écoles spécialisées et les domaines de la formation professionnelle et continue devraient y être ancrés, tout comme les ressources financières que la Confédération mettra à disposition pour une période limitée. L'attribution de fonds fédéraux à des entités cantonales et privées serait subordonnée à la condition d'un cofinancement par les cantons et le secteur privé dans une proposition égale.

Seuls des parlementaires UDC se sont opposés à ces deux textes, au motif que la numérisation touche de toute façon tous les secteurs et qu’il s’agit de ne pas créer une inégalité de traitement. Le Conseil fédéral n’estime pas non plus que ces programmes d’impulsions soient nécessaires. Selon lui, les démarches entreprises dans ces domaines sont suffisantes. Toutefois, le Conseil national a approuvé les deux propositions par 118 voix contre 62 et 61 voix respectivement. Les motions sont maintenant transmises au Conseil des Etats.

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