Formation

Deux HES romandes s’associent pour former des ingénieurs à l’industrie 4.0

Deux écoles de la HES-SO lancent en commun un nouveau Bachelor pour fournir aux entreprises suisses les ingénieurs capables de mener l'incontournable chantier de la digitalisation de la production industrielle.

(Source: science photo / Fotolia.com)
(Source: science photo / Fotolia.com)

Ce jeudi 8 février 2018, des représentants de la Haute Ecole Arc (HE-Arc) et de la Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud (HEIG-VD) étaient réunis sur le site industriel du chocolatier Camille Bloch, à Courtelary (BE), pour annoncer la création d’un nouveau Bachelor commun en Ingénierie et Gestion industrielles. Dès la rentrée académique 2018-2019, ce nouveau cursus «Science en Ingénierie et Gestion industrielles» a pour ambition de donner à ses étudiants le bagage nécessaire à renforcer la compétitivité des entreprises qui peinent à prendre le nécessaire virage de la digitalisation.

La Suisse, championne du monde de l’innovation, a du retard sur ses voisins dans sa capacité à transformer ses idées en produits et dans l’efficience de ses chaînes de production à l’heure où celles-ci sont repensées à l’aune de la quatrième révolution industrielle et de l’industrie 4.0. Chef du Département des technologies industrielles à la HEIG-VD, Guido Frosio regrette notamment être interpellé «par  les  entreprises qui font part de leurs difficultés pour engager des ingénieures et ingénieurs de production. Très souvent, c’est à l’étranger, notamment en France et en Allemagne, qu’elles trouvent de tels profils.»

Rester compétitif et entrer dans la digitalisation

Ce nouveau Bachelor en trois ans veut combler ces lacunes. Les 80 étudiants qui l’intégreront en septembre prochain auront le choix de suivre leur formation à Neuchâtel (HE-Arc) ou à Yverdon-les-Bains (HEIG-VD) durant les deux premières années avant de s’orienter vers l’une des trois spécialisations proposées: Méthodes et procédés industriels (HE-Arc), Qualité et performance industrielles (HEIG-VD) ou Logistique et organisation industrielles (HEIG-VD). «C’est la première fois qu’un cursus d’ingénierie est offert de manière parfaitement intégrée par deux sites partenaires», insiste Guido Frosio.

Alors que le numérique fait voler en éclat les frontières et accroît d’autant la concurrence internationale, «l’efficience de la gestion industrielle devient un critère majeur pour rester compétitif et elle est un prérequis pour entrer dans la digitalisation des processus industriels. Cette nouvelle filière doit permettre de former les ingénieurs dont les entreprises auront besoin pour faire le saut dans l’industrie 4.0», assure Philippe-Emmanuel Grize, Directeur du domaine Ingénierie de la Haute Ecole Arc.

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