Télépathie informatique

Facebook veut remplacer le clavier par des pensées

Les chercheurs de Facebook travaillent sur la mise au point d’un système d’interface qui permettrait aux utilisateurs de taper au clavier grâce aux ordres émanant de leur cerveau.

Regina Dugan, ancienne directrice de recherche de la DARPA, met au point pour Facebook un système pour taper au clavier par contrôle cérébral. (Source: Facebook)
Regina Dugan, ancienne directrice de recherche de la DARPA, met au point pour Facebook un système pour taper au clavier par contrôle cérébral. (Source: Facebook)

La rumeur courrait depuis quelques temps et la voici confirmée: Facebook est bien en train de travailler à l’élaboration d’une technologie d’interface cerveau-machine. Dans le cadre de sa conférence annuelle F8 pour les développeurs, le plus populaire des réseaux sociaux a dévoilé des projets menés par Building 8, son équipe de recherche et développement. Et l’un des projets consiste à mettre au point une interface qui permettrait aux utilisateurs de taper au clavier grâce aux ordres émanant de leur cerveau. Il s’agit plus précisément de développer un système de «discours silencieux», précise Facebook, capable de taper 100 mots par minute et directement commandé par le cerveau. C’est-à-dire un débit cinq fois plus élevé que la moyenne de rédaction par clavier tactile de smartphone, souligne Regina Dugan, ancienne directrice de recherche à la DARPA et précédemment chercheuse chez Google. Le projet futuriste qu’elle dirige aujourd’hui a pour objectif de créer des capteurs connectés non-invasifs, qui pourraient être en mesure de décoder non pas toutes les pensées, mais les mots que l’utilisateur aurait déjà décidé de partager et qui auraient déjà transité vers le centre de discours du cerveau. Une précision qui s’adresse à celles et ceux que ce type de technologies inquiète, pour des motifs éthiques et de protection de la sphère privée.

Elon Musk investit dans le développement d’une interface corticale directe

Du côté de la Silicon Valley, le concept futuriste d’interface cerveau-machine n’intéresse pas que la firme de Mark Zuckerberg. Selon des informations du Wall Street Journal, Elon Musk (fondateur de Tesla et Space X) a fondé il y peu la mystérieuse start-up Neuralink. Objectif? Développer une «interface corticale directe» entre les ordinateurs et le cerveau humain, en se basant sur de minuscules électrodes implantés dans le cerveau.

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