Les victimes de San Bernardino ne sont pas dans le camp d’Apple
Les victimes de la fusillade de San Bernardino soutiennent la demande exigeant à Apple de permettre à la justice l’accès à l’iPhone de l’un des criminels. Alors que le patron du FBI affirme que le logiciel demandé serait uniquement utilisé pour cette affaire.
Dans le cadre de l’enquête sur la tuerie de San Bernardino, le récent refus d’Apple de se plier à une demande du FBI suscite des réactions contrastées. La marque à la pomme peut notamment compter sur le soutien de la Silicon Valley, dans un contexte marqué par un bras de fer avec les autorités américaines concernant la création de backdoors (portes dérobées) exploitables par la justice. De leur côté, des victimes soutiennent en revanche la demande du FBI qui exige, rappelons-le, de pouvoir débloquer l'iPhone crypté de l’un des auteurs de la fusillade. Selon Reuters, l’avocat des victimes va en effet déposer en leur nom une requête de soutien à la demande formulée par la justice US.
Dans une lettre ouverte, Tim Cook expliquait que le logiciel que la justice US aimerait qu’Apple lui fournisse pourrait permettre la mise en place de backdoors dans n’importe quel iPhone. En réaction à ces déclarations, le directeur du FBI a apporté quelques précisions. Sur le blog Lawfare, James Comey se défend de telles intentions: «Nous ne voulons pas casser le chiffrement de n’importe qui ou laisser un passe-partout dans la nature. J’espère que les personnes sensées prendront le temps de le comprendre. Le téléphone renferme peut-être la clé pour trouver plus de terroristes, peut-être pas. Mais nous ne pouvons pas regarder les survivants dans les yeux, ni nous regarder dans le miroir, si nous ne suivons pas cette piste».
Quelques heures après la publication du billet du directeur du FBI, les employés d’Apple ont reçu un e-mail de la part de Tim Cook, leur confirmant et précisant la position de la firme dans cette affaire. Le big boss d'Apple a également appelé à la création d’une commission, ou autre panel d’experts, pour débattre sur la façon dont les services de renseignement, la technologie et les libertés civiles pourraient être en mesure d'interagir.
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