Quelle stratégie pour Microsoft et qui pour succéder à Steve Ballmer?

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Une semaine après l'annonce du départ de Steve Ballmer de la tête de Microsoft, les analystes spéculent sur la future stratégie de l'entreprise et sur la personnalité qui la mettra en oeuvre.

Les réactions n’ont pas été tendres après l’annonce du départ de Steve Ballmer de la tête de Microsoft. Les commentateurs reprochent à l’unisson le manque de vista – sans jeu de mot – du CEO, coupable d’avoir dénigré puis réagi tardivement aux principales évolutions du secteur, comme les terminaux mobiles, le cloud et les réseaux sociaux. Plus mesurés, certains analystes soulignent toutefois les succès du moteur de recherche Bing et de la console Xbox, ainsi que les progrès d’Azure. Reste qu’après les 13 ans de règne de Steve Ballmer, les machines à cash de Microsoft n’ont guère changé: Office et Windows continuent de générer d’énormes revenus. On peut y voir un manque de renouvellement ou une formidable résistance.

Quelle stratégie?

Pour de nombreux commentateurs, le problème de Microsoft réside dans la diversité de ses activités. Certains estiment que la société devrait se focaliser exclusivement sur l’informatique d’entreprise, à la manière d’IBM, pour à la fois profiter de sa pénétration du marché et ne pas souffrir de son déficit d’image auprès du grand public – une stratégie qui semble toutefois aller à rebours de la tendance à la consumérisation de l’IT.
D’autres suggèrent que Microsoft devrait scinder ses activités en unités plus homogènes et leur octroyer davantage d’autonomie de façon à favoriser l’innovation. Une idée sensée qui va cependant à l’opposé de la réorganisation annoncée en juin par l’entreprise et que Ballmer va mettre en œuvre ces prochains mois. La plupart des analystes souligne enfin que Microsoft a pour atout d’excellents collaborateurs, mais qu’un changement de culture est nécessaire pour saisir les opportunités d’un marché en mutation.

Quel successeur?

Les choix de la stratégie et du leader pour la mener à bien sont intimement liées. Faut-il à l’entreprise un visionnaire charismatique? Un entrepreneur technologiste? Là aussi les spéculations vont bon train.
Parmi les candidats du sérail, les noms qui reviennent le plus souvent sont Kevin Turner (actuel COO et No 2 de Microsoft, ex CIO de Wallmart), Satya Nadella (responsable de la division enterprise cloud) et Tony Bates (ex patron de Skype et désormais responsable de la stratégie et du développement des affaires).
Des anciens de Microsoft sont aussi cités, comme Stephen Elop (parti de Microsoft pour diriger Nokia et favori des bookmakers anglais), Steven Sinofsky (ex responsable d’Office et Windows, parti récemment suite semble-t-il à des divergences avec Steve Ballmer) ou encore Paul Maritz (CEO de Pivotal et ex patron de VMware).
Enfin, les analystes avancent quelques noms hors du giron de Microsoft, ce qui aurait pour avantage d’insuffler du sang frais dans l’entreprise. A l’instar de Sheryl Sandberg (COO de Facebook), de Marisa Mayer (CEO de Yahoo) ou de Reed Hastings (CEO de Netflix).



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