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Matthias Fröhlicher, Koala: «Les deux sites de e-commerce continueront à co-exister»

par helenel

Matthias Fröhlicher, co-fondateur de Koala.ch, revient sur la cession de son site de e-commerce dédié aux chaussures à Aeschbach.

Matthias Fröhlicher, cofondateur de Koala.ch, site suisse de vente de chaussures. (Quelle: Koala.ch)
Matthias Fröhlicher, cofondateur de Koala.ch, site suisse de vente de chaussures. (Quelle: Koala.ch)

A la mi-juillet, le groupe genevois Aeschbach, actif dans la vente de chaussures et la confection, a racheté le site de e-commerce spécialisé dans les chaussures, Koala.ch. Matthias Fröhlicher, co-fondateur de Koala.ch, a expliqué à notre rédaction les raisons de cette cession. 

Vous avez créé Koala.ch en 2010. Pourquoi avoir maintenant décidé de céder votre start-up à Aeschbach?

Nous avons saisi l'opportunité qui s'offrait à nous de nous allier avec Aeschbach pour continuer à offrir le meilleur service pour nos clients. Nous avions rencontré Sébastien Aeschbach à l'occasion d'une présentation de notre site, lors de son lancement. Il était alors sorti de la présentation en nous remerciant parce qu'il ne lui restait plus qu'à faire un copier-coller de ce que nous avions fait. Mais c'est un peu plus compliqué que cela. Il faut une vraie compétence technique pour pouvoir atteindre nos résultats. Et cette opportunité est d'autant plus importante que seulement un an après notre lancement, notre principal concurrent, Zalando, s'est lancé sur le marché suisse et il a montré à d'autres sociétés qu'il était possible d'entrer sur le marché suisse. Mais notre avantage, c'est d'être en Suisse, nous pouvons être plus réactifs, nous sommes capables de répondre à nos clients également en suisse-allemand et nous connaissons mieux les marques préférées des Suisses. 

Acheter des chaussures par internet, n'est-ce pas trop difficile? Les clients ne peuvent pas essayer. 

Bien sûr que vous pouvez essayer, la livraison et le retour sont gratuits. Demain, vous avez vos chaussures chez vous et si elles ne vont pas, vous les renvoyez. J'ai d'ailleurs une anecdote à ce sujet. Nous sommes membres de l'Association suisse de vente à distance. Lorsque la première fois, je me suis présenté en disant que nous étions le premier site de ventes en ligne à proposer la livraison et le retour gratuits. Ils m'ont dit que j'étais le diable. Mais actuellement, si nous voulons convaincre de nouvelles personnes d'acheter des chaussures sur internet, la procédure d'achat doit être simple. C'est ce qui permet de vaincre les barrières. 

Aujourd'hui, Aeschbach dispose également de son propre site de e-commerce. Les deux sites vont-ils co-exiter?

Effectivement, dans un premier temps, les deux sites continueront à exister en parallèle. Mais toutes les activités seront regroupées à Genève. Nous allons donc quitter Châtonnaye (FR). La marque Koala restera et notre équipe actuelle qui a décidé de nous suivre à Genève, s'occupera aussi du site Chaussures Aeschbach. Certaines marques ont toujours préféré être exclusivement sur Aeschbach, elles pourraient peut-être prochainement rejoindre notre assortiment. Il y a des synergies des deux côtés, puisque nous allons aussi profiter de la centaine d'années d'expérience d'Aeschbach dans l'achat de chaussures, et Aeschbach bénéficiera de nos compétences dans la vente à distance. 

L'équipe va-t-elle rester la même?

Globalement, l'équipe restera la même. Mais certains ont décidé de ne pas nous suivre à Genève. Valentin Cogels, qui a cofondé Koala avec moi, quittera l'entreprise pour relever de nouveaux défis. Il s'occupait des finances, de la comptabilité et des achats, des compétences qui existent déjà chez Aeschbach. De mon côté, je suis chargé de la technologie, du marketing et du service clients. J'assurerai la continuité. Actuellement, nous sommes neuf. Nous pourrions engager une personne supplémentaire pour s'occuper des deux sites. 

Faut-il se réjouir de cette nouvelle?

Je crois en effet que cette alliance est une très bonne nouvelle pour le petit marché qu'est la Suisse. La bonne nouvelle réside surtout dans le fait qu'il s'agit de deux sociétés suisses actives dans le e-commerce. Pour la suite, il est encore impossible de dire ce qu'il se passera. Il sera intéressant de voir comment le offline et le online vont cohabiter dans le futur.

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