Travailleurs avec des visas de tourisme

UPDATE: Huawei Suisse perquisitionnée

| Mise à jour
par helenel

Basée à Dübendorf, la filiale suisse d'Huawei a été perquisitionnée hier par la police zurichoise. La société était soupçonnée d'employer des chinois avec des visas de touriste.

(Quelle: Stockxchng)
(Quelle: Stockxchng)

En février dernier, notre rédaction relatait les critiques dont faisait l'objet Huawei Suisse (voir news en lien). A cette époque, un employé avait évoqué le fait que des citoyens chinois travaillaient pour Huawei avec des visas de touristes. Contacté par la Netzwoche, notre rédaction alémanique, Huawei Suisse avait alors répondu à ces accusations dans une déclaration écrite: «Nous n’employons aucun citoyen chinois qui voyagent en Suisse avec un visa de touriste.» Cette accusation revient aujourd'hui au coeur de l'actualité. Elle a conduit à une perquisition de la police cantonale zurichoise. Cette dernière a en effet publié aujourd'hui un communiqué indiquant que, soutenue notamment par la police des villes de Zurich et Dübendorf et par plusieurs inspecteurs du travail du canton de Zurich, elle avait procédé hier à une perquisition dans une société. Les recherches du journal alémanique Handelszeitung ont conduit à une conclusion: cette société est Huawei. 

Selon le communiqué de la police cantonale zurichoise, les enquêteurs ont contrôlé pendant plusieurs heures environ 230 salariés de l'entreprise. Menée en raison des fortes suspicions que la société employait des ressortissants de pays tiers sans visa valable, cette perquisition a conduit à l'arrestation de neuf personnes notamment pour infractions présumées à la loi fédérale sur les étrangers. Agées de 25 à 35 ans, les neuf personnes arrêtées, huit hommes et une femme,  tous ressortissants de pays tiers (dont un polonais et un britannique), travaillaient dans l'entreprise sans détenir les autorisations nécessaires. D'autres infractions ont été constatées, notamment sur le nombre d'heures travaillées. 

Michèle Wang Spirig, responsable de la communication chez Huawei, a confirmé à notre rédaction alémanique que la police s'était bien présenté chez Huawei Suisse hier mais elle a refusé de faire plus de commentaires pour le moment.

UPDATE 26.04: 

Michèle Wang Spirig a répondu hier en fin de journée aux questions de notre rédaction alémanique dans un e-mail. Elle a confirmé la visite de la police dans les bureaux de Huawei pour contrôler les permis de travail de 230 personnes. Pour 18 personnes, une enquête plus approfondie a été nécessaire. «Parmi elles, 9 personnes disposaient effectivement d'un permis de travail provenant d'un pays de l'Union européenne et la situations des 9 autres personnes doit encore être clarifiée.» Michèle Wang Spirig a en outre rappelé que Huawei était présente en Suisse depuis 2008 à Berne. L'entreprise avait ouvert des bureaux à Zurich et à Lausanne en 2012. Le bureau de Zurich emplie plus de 300 personnes. « En raison d'une croissance rapide, le management du bureau a besoin d'être amélioré et développé. Huawei vérifie les processus et les mesures internes régulièrement pour s'assurer que les règlements et les exigences sont remplies.» Elle a aussi précisé que l'entreprise collaborait avec les autorités compétentes.

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